le diamantaire

Le Diamantaire : “du diamant au bout des doigts”

Image d'avatar de DéborahDéborah - Le 14 août 2014

À l’occasion de l’exposition qui lui est consacrée à la galerie de Montréal  Station 16, nous sommes partis à la rencontre du Diamantaire, cet inconnu pas si méconnu qui offre des diamants à la ville. Cultivant son anonymat, et son image mystérieuse, il attise d’autant plus l’intérêt du public.

Le Diamantaire
Le diamantaire à Montréal

Beware – Depuis maintenant trois ans, vous avez fait de Paris votre galerie grandeur  nature en collant vos diamants un peu partout sur les murs de la capitale. En me baladant aujourd’hui je suis tombé sur l’un de vos diamants sur un mur de.. Montréal ! Vous partez à la conquête du nouveau continent ?


Le Diamantaire – Oui j’ai eu la chance d’être invité par la galerie Station 16 à venir participer au Mural festival pour coller des diamants et pour préparer une exposition. Donc je profite toujours de mes voyages pour apposer mon diamant. J’ai déjà collé à Los Angeles, Barcelone, Bruxelles, Zurich et un peu partout en France. C’est vrai que la plupart de mes diamants sont collés à paris soit environ 850 pour un total de 1200 diamants en tout! Aujourd’hui, près d’une centaine de diamants ornent les rues de Montréal.

B – C’est votre première exposition à Montréal ? Pourquoi Montréal ? Quels sont vos projets ici ?

LD – Oui c’est ma première exposition à Montréal, même si j’envoyais beaucoup de pièces auparavant à la galerie. Pour cette exposition, le fait de travailler sur place m’a permis de créer des pièces plus grosses et plus développées que le simple diamant que l’on voit dans la rue. J’aimerais revenir à Montréal pour faire de plus gros projets, essayer la sculpture et coller toujours plus de diamants.

Oeuvre de street art en cours de création par Le Diamantaire

B – On ne sait pas beaucoup de choses sur vous. Le mystère va t-il de pair avec votre œuvre ?

LD – J’ai toujours voulu mettre en avant ma créativité et mon besoin d’expression. Ça ne m’intéresse pas que les gens juge un physique, une manière d’être. Nous nous faisons toujours une idée différente à partir du moment où l’on voit l’artiste et je préfère laisser place à l’imaginaire et à l’art. D’autant plus que l’art de rue est universel et ne doit pas avoir de jugement, seul le jugement de l’œuvre doit intervenir.

le diamantaire en pleine opération
le diamantaire en pleine opération

B – Et puis, d’où vous est venu l’idée du diamant ? Il est vrai qu’un diamant est une forme géométrique simple et universelle, mais diamant + miroir.. Pourquoi ?

LD – Je me suis rendu compte que le graffiti n’était pas compris et je n’aimais pas me prendre la tête sur des pièces pour que finalement le spectateur ne comprenne pas l’idée sous-jacente. Après toutes ces années à étudier et pratiquer le graffiti, je me suis dit qu’il fallait que je développe un projet qui soit universel mais sans vraiment annoncer ce que je voulais dénoncer. Je voulais tout simplement essayer de me différencier des autres. J’en avais marre du graffiti, du pochoir et comme je suis plutôt manuel, je me suis orienté vers une matière que je ne connaissais pas. La relation entre la forme et la matière a été directe pour moi. J’ai imaginé une interaction entre l’environnement du diamant et le spectateur. Et j’ai choisi le diamant pour dénoncer et montrer que l’art de rue est bénéfique et est un don pour la rue et le passant. Qu’il ne faut pas le dénigrer et qu’il faut en prendre soin. Cela  montre qu’il y a des gens derrière ce mouvement qui donnent de leur temps, de leur créativité et de leur argent pour donner aux autres.

Pour info: je n’utilise que du miroir que je trouve dans la rue. Je veux qu’il y ait un sentiment de recyclage et montrer qu’il y a toujours une seconde chance.

B – En août à la Station 16, aura lieu votre exposition, cela ne vous paraît-il pas un peu bizarre d’exposer du street art entre quatre murs ?

LD – Non , car j’essaye de ne pas faire ce que je fais dans la rue pour la galerie. J’essaye toujours d’apporter une technique, une matière, un jeu pour rythmer et intéresser le spectateur. Ce que je fais dans la rue, reste dans la rue et ce que je fais en galerie ne sera pas dans la rue. Je distingue vraiment les deux travaux qui , pour moi n’ont pas du tout la même fonction.

Le diamantaire 1 exposition

B – Quelle est votre prochaine étape ? Partir à la conquête d’une autre ville ? Mexico ? San Francisco ?

LD – Toujours coller plus, voyager, faire des « murals »,  m’essayer à la sculpture en street art et découvrir de nouvelles techniques et des savoirs-faire.

L’exposition du Diamantaire se tiendra à la galerie Station 16 de  Montréal jusqu’au 26 août.

le diamantaire
le diamantaire blanche neige street art
le diamantaire blanche neige street art
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Déborah
Article écrit par :
La tête dans les nuages, les pieds dans les glaïeuls mais Chef de projets numériques en vrai

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