Né à Rome en 1978, Emiliano Larizza est contaminé par la passion de la photographie dès l’âge de 22 ans.
Après avoir voyagé en Europe, en Asie et aux Amériques, il s’installe en République dominicaine en 2008.
Ses clichés ont été publiés dans plusieurs titres prestigieux de la presse italienne ou anglo-saxonne comme Internazionale, The Guardian ou Newsweek. Il travaille à présent en tant que photographe-reporter au sein de l’agence italienne Contrasto.
Quelques jours après le séisme en Haïti en janvier 2010, il se rend à Port-au-Prince et réalise une série de tirages afin de témoigner de la désolation du pays, un travail d’ailleurs primé lors du festival du jeune photojournalisme de Hanovre. Ses dernières photographies ont également été prises en Haïti, plus précisément au Mont Carmel, dans la ville de Saut d’Eau, l’un des lieux de pèlerinage les plus importants du pays. Les croyants catholiques et vaudou y effectuent de nombreux rituels, dont le plus important est celui de la purification dans les eaux de la rivière La Tombe. Le photographe parvient à rendre compte de toute la puissance mystique du culte, dont le caractère tribal, voire primitif, éclate sous la force de l’eau dans une extraordinaire vitalité.
Ces tirages semblent constituer un diptyque avec ceux que Larizza effectua en 2010. Présentés seuls, ils sont évidemment sublimes, mais ce n’est qu’en les mettant en perspective avec la catastrophe du séisme qu’ils prennent réellement toute leur dimension. L’eau face à la terre, la vie qui bouillonne face à la mort qui gronde : un très beau témoignage sur la place de la foi dans un pays ravagé par les calamités, dernier rempart contre le malheur et le désespoir. Cette série a également été primée au concours international World Press Photo.
Plus voir la série complète, cliquez ici.
Pour découvrir le reste du travail d’Emiliano Larizza, cliquez ici.