Wolfgang Tillmans : Photographe

Image d'avatar de Victoriavictoria roussel - Le 3 janvier 2013

photographe

Souvent comparé à Larry Clark ou Nan Goldin pour la crudité de son travail photographique, Wolfgang Tillmans se singularise pourtant par un travail remarquablement éclectique.

 

Découvrant la photographie très jeune, cet Allemand de 44 ans amorce sa carrière au début des années 80 par des images prises dans des bars et discothèques qu’il fréquente à Hambourg. Il aborde tout au long de cette décennie, et notamment en collaboration avec la revue I-D, des thèmes propres aux jeunes gens de sa génération, comme la sexualité, les normes sociales, les nouveaux phénomènes musicaux, les problèmes de logement, le racisme ou encore les droits homosexuels.

Tillmans photographie un univers familier, voir domestique, ses modèles font d’ailleurs souvent partie de son entourage. Et si l’image peut parfois prendre un aspect rude et brut, elle n’est jamais obscène, elle relèverais plus d’une certaine naïveté, d’un regard et d’une approche sans cesse renouvelée. Car c’est cela qui fait la richesse de son œuvre, ce désir de côtoyer tout les aspects de la photographie, refusant une vision trop étroite de cette pratique. Quelles représentent un portrait, une nature morte, une scène de vie ou des courbes plus abstraites, ses clichés contournent les normes, ne s’enlisent jamais dans un genre prédéfinit.

Artiste hyper actif et hyper productif, il se meut dans une quette de la lumière, comme un devoir de photosynthèse“au cœur de tout cela, il y a la lumière, juste la lumière, pure et abstraite…” tels sont ses mots.

Ce besoin luminescent il le collecte à travers ses photographies, laissant alors apparaître une palette de couleurs intense mais discrète, qui suggère et évoque plutôt qu’elle ne démontre. Dans cette nébuleuse d’images, apparaît plus récemment quelques travaux abstraits. Ils sont réalisées sans appareil photo, c’est le résultat de la réaction du papier à la lumière, aux produits chimiques et au processus mécanique. Il en ressort alors une couleur pure et profonde ou bien portant les traces des impuretés contenus dans la machine.

Et si la totalité de son œuvre peut au premier abord nous déboussoler, il en résulte au final, une structure esthétique d’une grande cohérence, diapositive de son monde intérieur, encrée dans l’empreinte lumineuse et la fragilité des êtres.

 

 

http://tillmans.co.uk/

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victoria roussel
Article écrit par :
Illustratrice et curatrice passionnée de graphisme. Egalement issue d'une union illégitime entre Régine et le monolithe de Kubrick. Je dessine ici : victoriaroussel.com

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