Natures mortes et curiosités végétales chez Stéphane Margolis

Image d'avatar de Étienne PoiarezÉtienne Poiarez - Le 8 février 2017

Plasticien botanique le jour, DJ house la nuit, Stéphane Margolis est un électron-libre de l’art, fréquentant les faunes et les flores les plus diverses. Adepte de l’ikebana (l’art traditionnel de l’arrangement floral japonais), il assemble une floraison de couleurs chatoyantes avec des objets hétéroclites, à la manière de totems vaudou. Sur fond noir ou blanc, l’artiste nous amène à contempler de manière frontale, une nature entre science-fiction et mythologie, s’échappant de toute temporalisation. Originaire de l’Hyères dans le sud-est de la France, sa vision sera durablement marquée par les constellations végétales qui s’y cachent. Hésitant avec une carrière de jardinier, il optera pour celle d’artiste floral, écœuré par la prétention dérangeante des élites de ce milieu. Il deviendra au fil des années une figure importante du renouveau de la sculpture florale. Réputé pour les natures mortes qu’il compose, Margolis parsème ses œuvres de fleurs mutantes, qu’il accompagne d’éléments très divers (vases, coraux, coquilles d’œuf, poulpe, guimauve, etc) et donne ainsi vie à de véritables cadavres exquis. Et la référence au surréalisme n’est pas hors-sujet, puisqu’il va célébrer lui-même le surréalisme, dans sa très prochaine exposition à Paris.

Stéphane Margolis

Guettant le rêve et le fantasme, il compose avec des matières, délaissant par moment ses précieux cactées et autres plantes, afin d’explorer d’autres harmonies visuelles entre le splendide et le sublime. Et c’est cette ambivalence qui frappe dans le travail de Stéphane Margolis. Avec une touche d’humour, son oeuvre s’approche, via certains choix esthétiques, de la critique écologiste, en soulignant au-travers de son monde végétal baroque, cette vénéneuse beauté en voie d’extinction ou d’ores et déjà de l’ordre du souvenir, via des contours asséchés incarnant l’agonie ou des éléments morbides renvoyant à la dystopie.

Stéphane MargolisStéphane Margolis

Stéphane Margolis

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Pour découvrir les travaux de Stéphane Margolis, c’est par ici.

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Étienne Poiarez
Article écrit par :
Étienne Poiarez, doctorant à l’École Doctorale des Humanités à Strasbourg, a écrit un mémoire sur La Trilogie Cornetto d'Edgar Wright. Il a également obtenu un master en Information et Communication à Paris III Sorbonne-Nouvelle. Actuellement, il se consacre à une thèse sur le comique dans la cinématographie européenne récente, examinant les liens entre esthétique et éthique dans ses recherches sur des réalisateurs tels que Yorgos Lanthimos et Quentin Dupieux. En plus de ses travaux académiques, il a publié un article sur Tsui Hark et prépare un essai intitulé « La Trilogie Cornetto d’Edgar Wright ».

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1 commentaire

  • margolis stephane

    Bonjour Etienne, merci beaucoup pour ce bel article! on peut aussi consulter mon site stephanemargolis.com qui est plus a jour que mon tumblr ou mon instagram.

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