Textures et couleurs – à la découverte de SANDJILL

Image d'avatar de OctoxAlfe Bandzouzi - Le 4 février 2016

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C’est lors d’un événement au Wanderlust paris que j’ai fait la rencontre de Sabrina étudiante en Merchandising à la Fabrique ( Chambre de commerce de paris ), mais aussi une jeune artiste dotée d’une sensibilité très forte. Notre discussion débute sur les formalités d ‘une rencontre, puis nous avons discuté d’art.

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C’est chez moi que je découvre le travail de cette jeune artiste et j’en apprécie alors le cheminement et la créativité. Décelant les différents moyens entrepris pour créer cet univers textural propre à elle. L’art est une question qui remonte à l’enfance pour SANDJILL, une question qui s’est matérialisée avec le temps et les découvertes. Passant par la peau, la toile, le bois ou encore la photographie alliée à la peinture, les œuvres constituant son univers sont pour chacun des fragments picturaux constitués sur des supports en tous genres. Les nombreux voyages, les cours d’architecture et d’initiation à l’espace, puis l‘étude de thème tel que la matière et la texture ont donné naissance à son empreinte artistique.

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La sensibilité se croise avec la brutalité, cette combinaison se joue entre les couleurs lisses et les textures rugueuses. L’agressivité de son travail est délicate. Les teintes doucement posées atténuent la rudesse. Ce procédé anime les créations de la jeune artiste et laisse à ses œuvres une sorte de « perpétuelle corrosion. » Elle m’explique alors l’intérêt de cette dualité créant une vitalité entre couleurs mêlées et dureté des textures.

« Je suis heureuse que tu touches ce point, effectivement cette contradiction anime la plupart de mes œuvres. Dans ce monde tout est contradiction et ce qui ne l’est pas me paraît assez ennuyant. Que ce soit la nature qui est maître mais à la fois vulnérable, ou l’homme dans sa globalité. »

Je lui demande alors comment obtient-elle ces effets texturaux.

«  Disons que j’utilise à peu près tout ce que j’ai sous la main, que se soit de l’argile, du bicarbonate, de la cire de bougie, de la patte de modelage d’acrylique. J’adore faire des expériences, je trouve ça assez cool de voir qu’il y a des rendus plutôt pas mal alors qu’on y aurait pas forcément pensé. »

L’œuvre « Convexités Entrecroisées » est simple et pourtant… Composée de plusieurs photos, alliant membres du corps emboités et jeu de couleurs, mettant en scène des corps qui se parlent par le touché. Les couleurs jouent un rôle très important car elles permettent aux membres de se confondre entre eux.

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« J’avais envie que le spectateur se perde un peu dedans, que ces formes organiques deviennent vraiment abstraites. Je voulais refléter quelque chose de complexe tel que les liens qui nous unissent, ils sont parfois difficiles à expliquer et irrationnels »

Lorsque la photo et la texture se rencontrent dans son monde, elle brutalise l’image figée et en obtient de la sensualité. Le procédé donne naissance à une œuvre qui me parle particulièrement « SCULPTING EMOTION. » Elle détient la démarche même de l’artiste finalement, mettre de la vie avec de la texture. Le mouvement du modèle associé à la peinture s’étirant, les teintes choisies et la combinaison des photos font de cette série une création à son image.

« C’est l’un de mes projets réalisés il n’y a pas très longtemps, ça faisait un moment que je voulais me lancer dans la photo. Au départ ce que j’avais en tête n’avais rien à voir avec le rendu final. Je voulais partir sur une composition de photos qui seraient des zooms de la peau des modèles avec des jeux de textures. C’est en important une photo que deux d’entre elle s’emboitent parfaitement et donnent des jeux entre formes. Je poursuis alors avec les autres photos et j’obtiens ce résultat qui me satisfait énormément, c’est un peu à l’image de mon sens artistique.»

Le travail de SANDJILL est en évolution dans les textures et dans les couleurs, mêlant photo et mise en scène elle raconte la dégradation des matières. Les inspirations de la jeune créatrice s’étendant de Franz Kline , Pierre Soulages ou encore  Pollock alignent son travail dans l’abstrait et donne vie colorée entre sentiment et sensation.

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Vous pouvez suivre son travail sur son site.

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Alfe Bandzouzi
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