Wang Shu, Illegal Architecture

Image d'avatar de Robin - All In ElectroRobin - All In Electro - Le 29 janvier 2014

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Le prix Pritzker est à l’Architecture, ce que la Palme d’Or est au Cinéma, une sorte de prix ultime. Certes il en existe d’autres, financés par d’autres organisations, mais celui-ci reste sans doute le plus reconnu.

Depuis 1979 et Philip Johnson (U.S.), Wang Shu est le premier architecte chinois à remporter le prix, si l’on omet Ieoh Ming Pei, Sino-Américain mais qui a plus œuvré sur les terres de l’oncle Sam que de tonton Mao.

Elevé en 2012 à ce rang prestigieux, rejoignant ainsi des architectes tels que Richard Meier (U.S.), Kenzo Tange (Jap.) ou encore Alvaro Siza (Port.), Wang Shu ferait presque figure d’exception dans ce paysage pompeux.

Oui car le profil de ce cinquantenaire n’est pas des plus clinquants.

Il fonde en 1997 avec sa femme Lu Wenyu l’agence Amateur Architecture Studio, basée à Hangzou et n’a jusqu’ici signé aucun grand projet international. Chose extrêmement rare pour un Pritzker… Hormis une installation lors de la 10e Biennale de Venise en 2006, qui lui ouvre les portes de la scène européenne, l’architecte chinois préfère se concentrer sur son pays et la scène locale qui peine à percer.

Avec seulement une douzaine de projets disséminés dans sa propre région, Wang Shu concentre son activité à l’instar d’un Tadao Ando. D’ailleurs leurs structures professionnelles se rapprochent, loin de ‘posséder’ des agences dans le monde entier comme le ferait un Frank Gehry, Wang Shu garde le contrôle sur tout ce qui sort de l’agence, quitte à refuser des projets.

Le style de l’architecte rentre dans un style méconnu qu’on appelle le Régionalisme Critique, dans lequel on pourrait ranger le français Rudy Ricciotti. Le principe est simple, il s’agit de construire localement, de s’inspirer et de comprendre le lieu dans lequel on construit, sans pour autant tomber dans le traditionalisme. C’est là que le ‘Critique’ intervient, ces architectes s’inscrivent bel et bien dans un état de modernité, ils pensent leurs projets non seulement pour le monde d’aujourd’hui mais pour l’impact éventuel sur les populations de demain. A juste titre.

Wang Shu poursuit sa route, lui qui ignorait l’existence du Prix Pritzker avant d’en être décerné, dans une voie faite de bois, de pierre, de béton.

« Je dessine une maison plutôt qu’un bâtiment. La maison est la réponse amatrice à la demande infiniment spontanée.

Construit spontanément, illégalement et temporairement, l’Architecture amatrice est égale à l’Architecture professionnelle. Mais l’amatrice n’est juste pas significative. »

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