Depuis 30 ans, Lady Aiko décore les murs de New York avec des graphes aux pochoirs inspirés de la gravure sur bois japonaise. Excès de peinture rose sur les portraits féminins et lapins reproduits des dizaines de milliers de fois, sont au rendez-vous.
La naissance de l’art d’Aiko Nakagawa
Née en 1975 dans la capitale japonaise, Aiko Nakagawa a toujours été attirée par le monde artistique “interdit”. Étudiante à l’université à Tokyo Zokei, la jeune Aiko créée une chaîne de télévision pirate afin de diffuser ses propres clips vidéo et courts métrages. Son programme fait beaucoup de bruit autour de lui, assez pour attiser la curiosité de la presse et les foudres du gouvernement qui la somme, par écrit, d’arrêter la production.
Au milieu des années 90, Nakagawa fait ses bagages et s’envole en direction des Etats-Unis. Installée à New York, elle devient l’apprentie de Takashi Murakami, l’artiste japonais à la célèbre fleur souriante. Elle passe plusieurs années dans le studio du plasticien à Brooklyn, qu’elle quitte après avoir reçu son diplôme de la New School University.
Rapidement, elle fait la rencontre deux artistes américains : Patrick McNeil et Patrick Miller. Ils l’invitent à rejoindre la création de leur collectif artistique “FAILE” (anagramme de A life). Ensemble, ils s’emparent des murs de New York en les recouvrant de graphes colorés. En 2006, Aiko Nakagawa se sépare du collectif pour devenir Lady Aiko.
Le monde rose de Lady Aiko
Des murs illuminés de couleurs vives, le rose et le violet en excès, afin de faire ressortir ses sujets féminins. L’art de Lady Aiko se superpose et se mélange grâce aux différentes inspirations de l’artiste. Elle fusionne la gravure sur bois japonaise à la culture américaine qui l’entoure depuis son arrivée aux Etats-Unis, créant ainsi un point entre l’Orient et l’Occident, tout en ajoutant des caractéristiques Kawaii à ses fresques qui représentent la sexualité féminine.
Chasse aux lapins
De tous les pochoirs de Lady Aiko, il y en a un qu’elle utilise généreusement. Il s’agit d’un lapin souriant tenant une bombe de peinture entre ses pattes. Ce petit compagnon est apparu sur les murs de plusieurs villes du monde tel qu’Amsterdam, Berlin, Istanbul, Copenhague et Shanghai. Actuellement, le lapin coloré se trouve à Mumbai puisqu’il est le personnage principal de l’exposition “Find the Bunny”.
Elle peint cette œuvre signature pour la première fois au côté du street-artist britannique Bansky dans le début des années 2000, un symbole qui lui vient naturellement puisque Aiko Nakagawa est née en 1975, l’année du lapin.
Lady Aiko poste régulièrement ces œuvres sur son compte Instagram.