Pour sa présentation, Aloïse noircie des feuilles blanches pour transmuer des blessures quotidiennes en mélodies désarmantes. Telle la lueur d’une allumette qui s’embrase brutalement avant de s’estomper délicatement, “Jimy” renferme une force tout comme une douceur démesurée.
Un cheminement vers des évadées belles qui résonnent comme une introspection voire comme une contemplation des sentiments. Un sursaut de conscience survient et gravite paisiblement autour de la complexité des relations humaines. Un bruissement tournoie et s’abat sur une innocence enfantine, la candeur se dissipe et vacille. Tout vacille.
La contorsion des émotions nous conduit dans une antre de doutes, de craintes. Funambule, Aloïse Sauvage conserve une forme d’équilibre en nous dévoilant de somptueuses éclaircies. Les jours et les années s’écoulent, un brin de lucidité se mêle à la réalité. Contrer les excès, se métamorphoser pour accueillir un devenir. Le devenir.
Dotée d’une éloquence poignante, Aloïse Sauvage martèle les désillusions et les illusions tout en clamant ses désirs. La nuit lourde tremble, nous nous approprions la profondeur de ces confessions. Telle une errance, “Jimy” nous invite à la rêverie, à l’acceptation pour tendre vers une forme de libération imminente.
“Ai-je tout caché, tout gâché, tout lâché?
Ai-je tout froissé tout fâché, tout fané?
AI-je tout caché, tout gâché, tout lâché?
Ai-je tout froissé tout fâché, tout fané?”