Aujourd’hui on se penche sur le travail de la jeune artiste française Claire Trotignon que l’on a découverte sur le Salon du dessin contemporain Drawing Now à Paris et qui fêtait ses 10 ans en 2016.
Claire Trotignon est représentée par la galerie parisienne De Roussan, qui a su flairer le talent chez cette diplômée en expression plastique à l’École Supérieure des Beaux-Arts de Tours.
Le support favori de l’artiste est la page blanche, sans pour autant qu’elle en connaisse le syndrome.
Découpages de gravures et de cartes postales anciennes, collages, dessins, sérigraphies, photographie et installations : différents médiums sont au service de son travail minutieux aux découpes incisives. Elle s’exprime en noir et blanc ou en couleurs au gré de ses trouvailles dans des compositions quasi géométriques.
Claire Trotignon questionne la notion de temps et d’espace, nous balade entre passé et futur, architecture contemporaine et pré-renaissante. Ces constructions nous immergent dans une Nature polymorphe. Tantôt sauvage, les paysages sont en expansion, éclatés, rocheux et abruptes. Mais parfois, contraints par la découpe, ils se font sages et accueillants.
Ces compositions, inspirées de la cartographie, nous dévoilent pourtant principalement des espaces abstraits, qui n’existent pas, si ce n’est dans l’imaginaire de l’artiste. Semblables à des ilots en apesanteur, figés dans le temps, indéfiniment, jouant entre passé, présent et futur.
Pour apprécier son travail, il faut prendre son temps, découvrir les motifs qui se dessinent dans les rocheuses, découvrir ces cadastres qu’elle a bien voulu nous dévoiler.
Série Cold Hillside
Explosion au fronton sans retour
A little river, a great dam, a beautiful lake
Claire Trotignon travaille aussi le volume avec des installations qui reprennent la thématique du temps et de l’architecture éclatée. Comme l’installation Sculpture effervescente n°3 en collaboration avec l’artiste français Nils Guadagnin, entre 2009 et 2012. Des sculptures effervescentes, sous la forme de maquette neutre et blanche, faite de bicarbonate de sodium, qui, au contact de gouttes d’acide citrique, se désagrègent lentement et terminent en ruines.
En 2013, on la retrouvait au Centre Pompidou Metz ainsi qu’au Salon de Montrouge dédié à la nouvelle garde de l’art contemporain, puis elle obtenait la bourse “aide à la première exposition” du Centre National des Arts Plastiques. Entre autre, bien sur, car la liste des expositions personnelles, collectives et publications de Claire Trotignon est déjà aussi longue que prometteuse.
En un mot : C’est beau.
Les modules infinis
Série Private Place
Le travail de Claire Trotignon est à retrouver sur