Harteus, de son vrai nom Felicia Alice Wahlström, est une peintre numérique. Par le biais de sa tablette graphique, l’artiste nous plonge dans son imaginaire : un univers parsemé d’une touche sombre et obscure, qui tire son origine des peintures classiques.
L’ascension artistique d’Harteus
Harteus est originaire de Gävle, petite ville côtière suédoise. Dès son plus jeune âge, l’artiste se fascine par le dessin et la peinture : entre aquarelle et dessin sur crayon, c’est à l’âge de 13 ans qu’Harteus se tourne vers des médiums numériques. « J’ai fait le changement au début de mon adolescence, principalement en raison de l’inspiration que j’avais reçue d’autres artistes numériques que j’avais vus en ligne. Je voulais l’essayer moi-même et il est resté avec moi » confie l’artiste dans une interview pour InPrnt.
Harteus se tourne donc naturellement vers une filière artistique au lycée. Elle rencontre alors des difficultés d’ordre personnel qui l’empêchent de poursuivre son cursus « Je suis allée au lycée avec une orientation artistique, ce qui signifiait que nous avions beaucoup de cours d’art différents. Malheureusement, je n’y suis allée que pendant environ un an jusqu’à ce que je doive abandonner à cause de problèmes de santé mentale », explique-t-elle. Harteus ne s’est pas laissée abattre : elle a poursuivi son éducation artistique par le biais d’écoles secondaires populaires, et fait aujourd’hui parti d’un programme d’éducation en ligne, qui lui permet de poursuivre sa double activité avec un équilibre entre formation et projets personnels.
L’art numérique au coeur du processus de création de l’artiste
« Je pense que toute ma carrière artistique est basée sur ma présence en ligne. Sans les médias sociaux, personne ne verrait mes peintures, alors je leur dois tout », a-t-elle déclaré. L’artiste s’efforce de partager son travail de manière régulière sur les réseaux sociaux. C’est d’ailleurs quelque chose qui attriste parfois Harteus. L’artiste se désole que l’art numérique ne soit pas considéré comme un véritable art aux yeux de tous. Elle explique qu’autour d’elle, nombreux sont les professeurs d’art à avoir délégitimé ce médium artistique.
C’est pour pallier à ces théories qu’Harteus fait un choix artistique audacieux : appliquer des techniques traditionnelles de l’art à son travail numérique, pour un résultat encore plus authentique. « L’art numérique est comme n’importe quel autre médium. Vous avez encore besoin de compétences, de techniques et de connaissances pour pouvoir le faire, comme c’est le cas avec la peinture traditionnelle. ». Si l’artiste soutient que nombreuses sont les compétences et techniques requises pour réaliser des œuvres numériques, elle reconnaît que le travail numérique laisse plus de place aux erreurs et à l’expérimentation « L’un des avantages du travail numérique serait probablement à quel point il est facile de refaire, d’annuler ou de modifier quelque chose qui est désactivé. Dans ces rares occasions où je m’assois pour dessiner avec un crayon, je cherche presque instinctivement le bouton d’annulation lorsque je fais une erreur. », Confie-t-elle.
Techniques employées
Harteus déclare dans nombre de ses interviews avoir toujours été inspirée par l’art de la Renaissance, le romantisme et le monde classique. De la même manière, elle déclare que les mythes, l’histoire et la religion sont tous imprégnés d’images fantastiques qui l’ont toujours fascinées et inspirées. En combinant l’intégralité de ces éléments dans son art, l’artiste en profite pour mettre en lumière des thèmes et sujets qu’ils lui tiennent à cœur : cela peut être une émission de télévision, ou ses convictions féministes. Pour allier ces éléments, la jeune femme utilise des couleurs sombres et moroses, souvent parsemées de doré : « Je décrirais ma palette de couleurs comme chaude et profonde. Je travaille principalement avec des jaunes profonds, des ors, des rouges de vin et des verts de bouteille. », explique-t-elle.
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