Découvrez Katie Green, l’artiste qui nous met face à nos faces cachées
Katie Green, diplômée en 2013 du programme BFA de l’Université de Calgary est aujourd’hui une artiste reconnue partout dans le monde. On compte de nombreuses peintures murales publiques au Canada, aux États-Unis, en Inde, à Taiwan ou encore en Allemagne. Une grande partie de son travail est collaborative.
Elle a été exposée dans plusieurs galeries comme la Contemporary Calgary et The Nickle.
L’artiste créée des aquarelles sur papier, des couleurs qui se fondent et s’embrassent mais aussi d’immenses installations murales de street art ainsi que des masques.
Tous ses sujets ont une histoire et chaque masque représente des personnalités et des histoires individuelles : “Quand j’ai commencé à faire ces portraits, j’ai remarqué que beaucoup de personnes les regardaient et obtenaient des réponses émotionnelles vraiment fortes »
Ces masques sont pour elle un moyen d’être en sécurité, un anonymat qui préserve et amène un nouveau regard. Chaque masque est une nouvelle extension de nous, une incarnation et à la fois une découverte. Certains de ses masques semblent nous poursuivent, nous sommes attirés par eux et paradoxalement ils nous effraient.
“Tout peut m’inspirer. Une promenade dans la rue, une plante étrange que je n’ai jamais vue auparavant, des histoires, le monde naturel, un bouton bizarre que vous voyez dans un magasin, du tissu à motifs, de nouveaux matériaux, des oiseaux, des choses en répétition, un thermos, des masques, des costumes. C’est infini quand on y pense vraiment. ”
Katie Green
Chacune de ses œuvres est intuitive et spontanée : « C’est une expression de soi à l’encre acrylique sur papier. Ils sont numérisés et imprimés à une échelle appropriée à la forme du masque puis, à l’aide de papier mâché, je colle la peinture imprimée sur une forme en carton structurel. Les portraits en deux dimensions développent une nouvelle vie dans l’espace 3D. Grâce à la création d’un masque, le constructeur et le porteur peuvent poser les questions telles que « comment puis-je être vu? » et “comment mon moi intérieur se relie-t-il au monde extérieur?”. En portant un masque, il y a un anonymat instantané et la liberté de devenir qui vous voulez. »
Katie Green a souvent incarné ses propres masques. Ils ont été pour elle une libération. Cela lui a aussi permis de ressentir ce que ses modèles ressentent lorsqu’ils posent pour elle.
« j’ai photographié un total de cinq femmes qui incarnaient divers masques pour explorer l’autonomisation et l’anonymat. »
Katie Green
Pour la plupart des femmes, l’expérience d’être photographiée nue est une confrontation entre nous et notre image corporelle, il s’agit ici d’affronter notre image d’une manière différente, les masques et les ombres qui les enlacent rendent ces corps encore plus puissants et expressifs.
L’artiste innove sans cesse et met en tissus l’infini de nos faces cachées : « il est important d’explorer ensemble comment nous nous envisageons et nous envisageons les uns les autres. »
Nous vous invitons à découvrir l’ensemble de ses oeuvres sur son site. Vous aimeriez aussi les masques extraordinaires de Ian Langohr.