Figure du street art, LadyBug est une adepte du pointillisme au pochoir.
Qui est LadyBug ?
C’est à 27 ans, après des études de graphisme et dix années de travail en tant que graphiste freelance, que LadyBug a décidé de saisir un pinceau et de donner vie à ses propres créations. Rongée par un mal-être dans sa vie professionnelle, il était temps pour cette Nantaise de se tourner vers ce qui la faisait réellement vibrer.
Et ce déclic, elle l’a eu après avoir vu une expo à Nantes, à la villa Ocupada : un lieu d’Art Urbain éphémère comme on en voit plein maintenant. Une révélation comme un électrochoc pour elle !
La découverte du pochoir
Soudainement, l’artiste a eu envie de peindre et de sortir de chez-elle. A ce moment là, alors qu’elle traverse une phase de dépression, elle cherche à exprimer son talent de manière rapide, histoire de ne pas trop s’attarder dehors. Elle se tourne alors vers le pochoir, ce qui lui permet préparer ses idées en amont chez elle et de finaliser le tout dans la rue.
Ce concept lui apparaît alors comme une évidence. Âme de créatrice oblige, LadyBug cherche tout de même à développer sa propre technique, afin de ne pas recopier le travail déjà existant d’autres pochoiristes comme Pøbel.
Des p’tits trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous !
C’est là que lui vient l’idée du pointillisme. Au départ, les pochoirs sont percés de petits carrés. L’artiste est même allée voir un monsieur qui travaille le métal pour qu’il lui fabrique un emporte-pièce carré. Finalement, elle se rend compte que quelque chose ne va pas dans cette technique : le perçage faisait beaucoup trop de bruit, c’était extrêmement long, elle n’arrivait pas à avoir des carrés assez petits. Elle tente d’agrandir les carrés de 1cm par 1cm, mais c’est beaucoup trop grand pour ce qu’elle souhaite faire et pour le détail qu’elle souhaite obtenir.
Elle a alors l’idée des petits points. Elle crée son premier pochoir en 2015 et de là, elle part tout de suite peindre des portraits dans la rue. Son mon nom d’artiste est tout trouvé : « LadyBug », coccinelle en français, comme un clin d’œil aux ailes recouvertes de pointillées de l’insecte.
Entre ombre et lumière
LadyBug joue sur les effets d’ombre et de lumière. En utilisant toujours le même diamètre de point, et en les rapprochant des uns des autres ou en les éloignant, elle obtient un effet de lumière plus ou moins intense. Car la proximité des trous joue avec l’ombre et la lumière.
Un travail qui lui prend énormément de temps : pour une pièce de 3 mètres x 3 mètres, elle met trois semaines à percer les trous. Et comme ils sont petits, ses pochoirs a une durée de vie limitée. Plus elle utilise ses bombes de peinture dessus, plus les trous rétrécissent.
Hommage à l’Afrique
Passionnée par l’Afrique, LadyBug peint principalement des visages de personnes venant de ce continent. Les pochoirs faits de pointillés lui permettent de graffer rapidement des visages réalistes, lumineux et expressifs et les jeux d’ombre et de lumière sculptent les peaux noires, les rendant plus naturels.
Aujourd’hui, celle qui a commencé à peindre dans la rue pour extérioriser son mal-être a également la chance de voir ses œuvres exposées dans des galeries.
LadyBug partage également ses créations sur sa page instagram.
Retrouvez également sur Beware, l’interview de Benjamin Tejero, un autre adepte du point par point.