La dernière balade de Beach Fossils, « Saint Ivy », extrait de leur nouvel album « Somersault », ressemble à son clip, tribulations new-yorkaises rêvées, aux clins d’œil finauds (un tag #NotMyPresident en passant, par exemple), entre métro aérien, diva perruquée (caméo de la délicieuse Drag Queen Mary Cherry) et danseurs impromptus.
C’est qu’on ne parvient pas à se lasser de la bande de Brooklyn, à géométrie variable, mais toujours en quête de ce smooth ultime qui guérit tout, ce riff langoureux, aussi riche que les orchestrations les plus pointues (on notera la rafraîchissante arrivée de flûte et cordes).
On aimerait que ce titre ne s’arrête jamais et errer dans notre quartier aux côtés de ces kids éternels. Leurs tribulations à la supérette du coin seront nôtres, réintégrant enfin nos enveloppes charnelles d’explorateurs du quotidien. Parce qu’acheter un Bounty à 4 heures du mat’, c’est aussi cela, la contre-culture.
Somersault – Beach Fossils (Bayonet Records), sortie le 2 juin 2017.