Caroline Walker : au nom des femmes

Image d'avatar de FlorineFlorine - Le 3 juillet 2018

« Je suis une observatrice passive ; [ma] peinture donne toujours le point de vue d’un observateur extérieur ». Dans sa nouvelle série, Service, Caroline Walker nous donne à voir des travailleuses pensives, sur leurs lieux de travail.

Caroline Walker : au nom des femmes

Déambulant dans les rues de Londres entre 17h et 19h, alors que la ville vit ses ultimes soubresauts, l’artiste écossaise photographie des scènes citadines que nos préoccupations nous dérobent – une couturière s’appliquant sur les dernières mesures, une vendeuse esseulée, une serveuse sur le départ, des cuisinières en fin de service… Elle les retranscrit ensuite en peinture, le seul medium, selon elle, permettant ce mélange « de réel, de mémoire et d’illusion ».

Caroline Walker : au nom des femmes

« Ma perspective sera toujours tirée de mon statut de femme »

Caroline Walker : au nom des femmes

L’observateur se délecte de ce voyeurisme bienveillant, dirigé vers des femmes rêveuses, parfois esseulées. Qui sont-elles ? A quoi songent-elles ? La peinture à l’huile crée ce flou délicat qui distancie la curiosité, prolonge l’imaginaire et protège l’identité de l’objet de notre attention, à une époque où la frontière public/privé semble vivre ses derniers instants.

Caroline Walker : au nom des femmes

La symbolique de ces figures féminines solitaires, laborieuses, comme en attente, dévoile bien plus qu’aucun selfie ne pourra jamais offrir : la femme n’est plus cet autre mystérieux, mais devient, indistinctement, notre propre reflet.

Caroline Walker : au nom des femmes

Caroline Walker : au nom des femmes

Caroline Walker : au nom des femmesCaroline Walker : au nom des femmes

Caroline Walker : au nom des femmes

Images@Caroline Walker (GRIMM Gallery)

Partagez avec vos amis :)
Tags en rapport :
A voir aussi !
Le Crossroads festival revient à Roubaix pour sa 9e édition

Le Crossroads festival revient à Roubaix pour sa 9e édition

Du 5 au 7 novembre, le Crossroads festival revient à…

28 octobre 2024

Quand Arte présente le graffiti, entre politique, oppression et résistance

Quand Arte présente le graffiti, entre politique, oppression et résistance

Arte nous surprend une fois de plus avec un sujet…

13 octobre 2024

Raquel Aparicio illustre en douceur

Raquel Aparicio illustre en douceur

Les illustrations de Raquel Aparicio ne sont pas exclusivement réservées…

4 octobre 2024

Florine
Article écrit par :
Rédactrice en chef mode / Rédactrice musique

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.