Uğur Gallenkuş, est un artiste d’origine turque vivant à Istanbul. Il crée avec ses collages une dissonance entre les diverses réalités du monde, et tente de rendre compte par ses photomontages des multiples facettes de nos sociétés. Il dénonce ainsi les contrastes et les inégalités entre les différentes populations du globe.
C’est dans un soucis de vérité qu’Uğur Gallenkuş fait de ses collages un outil de justice. Par ses photomontages l’artiste rend compte des inégalités du monde et des sociétés : on y trouve quasi-systématiquement un schéma entre confort et peur, entre prospérité et insécurité.
C’est sur son compte Instagram que l’artiste dénonce les contrastes qui pèsent sur les populations, et montre le caractère inhumain que revêt le quotidien de certaines personnes. Tandis que nos sociétés occidentales y sont souvent dépeintes comme un modèle ou règne le bon vivre, les pays d’Afrique sont eux représentés sous le joug de la guerre et de la misère. Deux modes de vie qui s’affrontent, c’est ce qu’Uğur Gallenkuş révèle par ses photos.
Si les compositions de ses collages montrent souvent des comparaisons humaines de deux mondes qui cohabitent dans le même espace-temps, Uğur Gallenkuş utilise également des photographies d’endroits, de lieu, ou encore d’animaux. Il utilise des visuels similaires dans chacune des représentations, et montre leurs différentes conséquences : entre progrès technique et bombe atomique, ou encore symbole du capitalisme occidental et famine, Uğur Gallenkuş ne cesse de dénoncer ces injustices.
Dans ce dernier montage, Uğur Gallenkuş montre les conséquences du réchauffement climatique à l’heure de la sixième extinction de masse. On assiste à la rencontre entre profit monétaire des grandes industries, et les répercussions de la pollution que cela entraine sur les espèces animales et les éco-systèmes. Si l’artiste dépeint l’inégalité des chances sur Terre, il prend le parti de montrer le contrecoup de l’acte humain dans des clichés bouleversants.
Si l’art émerveille, il lui arrive aussi de déranger, et les photomontages d’Uğur Gallenkuş ne laissent personnes indifférent. Il rebondit sur l’actualité des guerres et des conflits en tous genres dans le monde, par le biais du collage. Ici, l’artiste a recourt à la peinture : des figures dont la symbolique dénote la pureté et l’innocence, qu’il associe à la misère et à la discorde d’un enfant. La comparaison entre les deux représentations dénonce une antithèse entre ces figures artistiques et ces chérubins, pourtant sensés porter les mêmes valeurs : l’innocence, la légèreté, le bonheur.
Ce croisement entre art et réalité pose la question de la condition tangible, ou bien fictive, des représentations données par Uğur Gallenkuş. Il nous confronte aux vérités d’un monde qu’on choisit parfois d’ignorer, et soutient notre regard par l’émotion qui se dégage de ses clichés. L’artiste place une frontière entre ces deux réalités, et donne une voix à ceux qui n’en ont pas. Les images au contraste alarmant que nous propose Uğur Gallenkuş montrent ainsi le climat politique et le mode de vie de deux lieux distincts, pourtant au même moment, sur la même planète.
Uğur Gallenkuş conjugue esthétisme et horreur, et force le regard à soutenir ces réalités bouleversantes, dans une symétrie parfaite des univers. Les clichés poignants de l’artiste montre un parallèle entre une pluralité de réalités. Le but ? Choquer. En comparant ces images les unes au autres, il remet en question la diplomatie internationale et questionne le monde sur l’éthique et la morale de chacun d’entre nous. Vous vous sentez concernés ? C’est l’objectif. Secouer les esprits et changer les mœurs, agir pour le bien commun et prendre conscience de ce qui nous entour. Pari réussi pour Uğur Gallenkuş qui sort le spectateur de sa zone de confort, et l’amène à mieux se questionner sur le monde.
1 commentaire
Juteau Thierry
Bonjour
Sauriez vous me dire ou il est possible decse procurer les oeuvres incroyables de cet artiste