Découvrez les lauréats du concours photo National Geographic 2018
Erwan Manchec - Le 21 décembre 2018
Comme chaque année, le magazine National Geographic a élu les 10 meilleures photos de l’année. Le cru 2018 a été particulièrement riche puisque près de 10 000 candidatures ont été déposées.
Au final le jury – composé des rédacteurs en chef du magazine – a sélectionné 10 photos réparties en 3 catégories :
Lieux, personne et vie sauvage.
On imagine que le choix n’a pas du être facile.
Les internautes ont, eux aussi, eu l’occasion de décerner leurs prix ajoutant ainsi 3 nominés supplémentaires à la sélection initiale.
Le grand prix a quant à lui été décerné au photographe Jassen Todorov pour sa photo aérienne d’un cimetière titanesque de voitures Volkswagen et Audi située en périphérie de l’aéroport logistique de Californie du Sud, dans le désert de Mojave. Le contraste entre les 11 millions de voitures et l’avion solitaire est frappant. La route centrale vient appuyer celui-ci en ajoutant une séparation physique entre les deux parties de la photos.
Les lauréats de la catégorie lieux
1ère place et Grand Prix du jury : Jassen Todorov
Légende par Jassen Todorov / Concours photo National Geographic 2018. Des milliers de voitures Volkswagen et Audi sont au ralenti au milieu du désert de Mojave en Californie. Les modèles fabriqués de 2009 à 2015 ont été conçus pour tromper les tests d’émissions prescrits par l’Environmental Protection Agency des États-Unis. Après le scandale, Volkswagen a rappelé des millions de voitures. En capturant des scènes comme celle-ci, j’espère que nous deviendrons tous plus conscients et plus attentifs à notre belle planète. Traduit avec www.DeepL.com/Translator
2ème place : Nicholas Moir
Légende par Nicholas Moir / Concours National Geographic 2018. Une Ford Thunderbird rouillée est recouverte de poussière rouge provenant d’un orage de supercellules à Ralls, au Texas. Les champs secs et labourés du Texas Panhandle étaient une proie facile pour la tempête, qui avait des vents de plus de 90 milles à l’heure qui arrachaient la terre végétale et la déposaient plus au sud. J’étais en train de prévoir et de positionner une équipe de vidéastes et de photographes sur une chasse aux tempêtes dans Tornado Alley – c’était notre dernière journée d’une chasse très réussie, ayant vu 16 tornades en 10 jours. La zone cible pour le déclenchement d’une tempête était juste au sud d’Amarillo, au Texas. Une fois que la tempête est devenue une supercellule, elle s’est déplacée vers le sud avec des vents sortants qui étaient facilement assez forts pour arracher la couche arable et l’envoyer dans les airs. Traduit avec www.DeepL.com/Translator
3ème place : Christian Werner
Légende par Christian Werner / Concours National Geographic 2018. Alors que nous étions en mission pour Der Spiegel, nous avons fait un voyage en voiture à travers la Syrie pour documenter la situation actuelle dans les grandes villes. Quand je suis entré pour la première fois dans le district de Khalidiya à Homs, j’ai été choqué. Je n’avais jamais vu de destruction d’une telle ampleur auparavant, et j’avais visité de nombreuses villes détruites. La zone autour du district de Khalidiya était extrêmement calme. Pas de bruit de ville, pas de voitures, rien. Seulement le gazouillis des hirondelles et le vent. Nous avons marché dans les rues de Khalidiya, mais les destructions étaient si importantes qu’on ne pouvait pas avoir une vue d’ensemble du point de vue de la rue – on ne pouvait la gérer qu’avec une vue d’en haut. Pour faire cette image, j’ai demandé à un soldat syrien en charge de la région si je pouvais monter sur une ruine. Le soldat a accepté, me permettant de grimper à mes risques et périls. J’ai grimpé sur les ruines d’une ancienne maison – qui était pleine d’engins explosifs improvisés – et j’ai pris la photo. J’ai eu beaucoup de chance de prendre la photo quand j’étais sur le toit. Sans aucun signe de vie, ça aurait été une image morte. Je me souviens très bien de ce souvenir.
Mention honorable : Rucca Y Ito
Légende par Rucca Y Ito / Concours National Geographic 2018. L’étang bleu du Japon à Biei-cho, Hokkaido, est devenu très célèbre pour attirer les touristes du monde entier. Elle est entourée de montagnes et d’arbres magnifiques. Cet étang, gelé pendant l’hiver, a été construit artificiellement pour empêcher la contamination de la rivière par le volcan actif voisin, le mont Tokachi. L’eau accumulée dans l’étang contient des niveaux élevés de minéraux, tels que ceux qui contiennent de l’aluminium. La vue séduisante sur l’étang bleu peut vous couper le souffle. Pour faire cette image, j’ai allongé l’exposition pour capturer la façon dont la neige tombait. En même temps, j’ai allumé le stroboscope pendant un moment pour capturer les flocons de neige qui se reflètent au premier plan. J’ai pris autant de photos que j’ai pu et j’ai choisi celle qui avait le meilleur équilibre entre les chutes de neige et les flocons de neige non ciblés. J’ai voulu exprimer comment le temps se crée en un seul instant et, en unissant ces moments, l’histoire se fait.
Les lauréats de la catégorie vie Sauvage
1ère place : Pim Volkers
Légende par Pim Volkers / Concours National Geographic 2018. C’était tôt le matin quand j’ai vu les gnous traverser la rivière Mara en Tanzanie. La superposition de poussière, d’ombre et de soleil sur le chaos des gnous qui soulèvent l’eau donne à ce tableau une impression de mystique et d’attrait. C’est presque comme une vieille peinture – je suis toujours obligé de chercher dans les détails de l’image pour absorber la scène irréelle.
2ème place : Jonas Beyer
Légende par Jonas Beyer / Concours National Geographic 2018. À quelques kilomètres de Qaanaaq (Thulé), au Groenland, j’étais en randonnée à la recherche de boeufs musqués lorsque je suis tombé sur un groupe d’entre eux. Ce bœuf courait sur une colline dans la neige profonde, qui a explosé en dessous – une vue étonnante. La photo a été prise en quelques secondes. J’ai eu la chance d’être au bon endroit pour les observer batifoler, puis j’ai eu l’incroyable expérience de les observer de près pendant environ une heure. J’adore photographier des boeufs musqués contre le paysage hivernal : Ce sont des survivants extrêmement durs de l’Arctique. Cette photo montre leur beauté et leur puissance – et la neige avec laquelle ils font face pendant environ huit mois de l’année.
3ème place : Alison Langevad
Légende par Alison Langevad / Concours National Geographic 2018. Alors que les heures tardives de la nuit passaient et que mes paupières devenaient lourdes, deux rhinocéros blancs du sud apparurent silencieusement de l’ombre pour boire dans un point d’eau de la réserve naturelle de Zimanga, en Afrique du Sud. En état d’alerte, ils se tenaient dos à dos, observant ce qui les entourait avant de baisser la tête. Je me suis sentie privilégiée de partager ce moment avec ces animaux en voie de disparition. Alors que j’étais bien préparé techniquement, avec mon appareil correctement monté sur un trépied, j’ai sous-estimé l’impact émotionnel que les magnifiques bêtes auraient sur moi. Je les avais photographiés des mois plus tôt, et maintenant les deux rhinocéros arboraient un nouveau look : Ils avaient été écornés pour dissuader les braconniers. J’avais entendu parler de cette évolution, mais je ne l’avais pas encore vue. J’étais pleine d’émotion et d’horreur que le braconnage avait un effet si dévastateur. La décision d’écorner leurs rhinocéros a dû être difficile à prendre, et je suis reconnaissant des efforts de la réserve.
Les lauréats de la catégorie personnes
1ère place : Mia Collis
Légende par Mia Collis / Concours National Geographic 2018. Je cherchais à faire une série de portraits montrant des gens portant leur plus beau dimanche quand j’ai fait cette photo de David Muyochokera. Elle a été prise lors de son dernier dimanche de travail comme photographe au Weekend Studio, à Kibera, un grand bidonville de Nairobi, au Kenya. Mon ami Peter, un habitant de la région, m’avait dirigé vers le studio photo au moment où j’étais sur le point de quitter la région. C’était un espace époustouflant, avec des décors fantaisistes et de la lumière naturelle passant par la porte. David y travaillait depuis 37 ans, mais Weekend Studio était sur le point de fermer définitivement. Les caméras téléphoniques sont si courantes maintenant, dit-il, et moins de gens veulent des portraits en studio. David avait l’intention de prendre sa retraite et de retourner à la campagne. J’ai été troublé par la fermeture imminente du studio, alors j’ai finalement repris le loyer. Un portrait de David est maintenant accroché au Weekend Studio à sa mémoire.
2ème place : Todd Kennedy
Légende par Todd Kennedy / Concours National Geographic 2018. Lors d’un voyage en famille de Sydney à Uluru, nous nous sommes arrêtés dans un motel au bord de la route dans le petit township rural de Nyngan, au bord de l’outback australien. La région se trouve dans la ceinture de blé, et il faisait anormalement chaud à cette époque de l’année – plus de cent degrés Fahrenheit et très poussiéreux. Notre fille, Genie, est ici en train de prendre un bain rafraîchissant dans un canard en caoutchouc perché sur l’évier.
3ème place : Avishek Das
Légende Avishek Das / Concours National Geographic 2018. Un dévot hindou embrasse son nouveau-né pendant le festival Charak Puja au Bengale occidental, en Inde. La pratique traditionnelle veut que le dévot soit percé d’un crochet et parfois pendu à une corde. Ce sacrifice douloureux est fait pour sauver leurs enfants de l’anxiété. En couvrant la fête, j’ai pu voir la pratique religieuse du point de vue des dévots hindous. J’ai essayé de capter le moment de l’amour et du lien entre un père et son enfant – et de montrer l’intérêt d’un père pour son petit fils.
Erwan Manchec - Le 21 décembre 2018
