Lina Scheynius, photographe suédoise, exploite les parties intimes de son quotidien avec une sélection de photos prises sur le vif. Sans pudeur, elle dévoile son intimité et celle de son partenaire d’un geste audacieux.
On peut considérer ses autoportraits vernaculaires, comme une sorte de rituel qu’elle réalise à chaque fois qu’un moment cachotier est sur le point d’arriver. Les plans réalisés sont crument ou purement (selon votre degré de sensibilité) explicites. Rideau ouvert sur la chambre, rien n’est caché à la vue des observateurs qui se positionnent à hauteur de son lit.
Elle se met à nu et ose l’impensable : masturbation en direct, petite culotte sale, draps défaits après la débâcle, un torse poilu en contreplongée, voire même de la callosité sur les pieds…
Ce qui est intéressant dans ses photos, c’est la manière dont elle capture ses étreintes sans frôler la grossièreté. A partir de son 35 mm, elle conserve les couleurs naturelles, s’amuse avec la lumière. Certaines scènes frisent l’abstraction, rendue possible par ses cadrages serrés et l’image en gros grain.
Ses photos conservent une certaine fraicheur et c’est sûrement ce qui la différencie des autres photographes de la gamme « trash ». Ses clichés sont simples, parfois surfaits à tendance publicitaires. Le résultat est plutôt déroutant, nous devenons des voyeurs, des intrus face à ce spectacle affligeant de ce trop d’amour.
A en voir le travail de Lina Scheynius, il serait peut-être temps d’en finir avec les photos de famille avec oncles et tantes, les monuments que tout le monde oublie et dont personne ne retient le nom… Place aux portraits intimes de son réveil post-baise.
Osez le slip, les déshabillées, soyez entièrement nu, lâchez-vous complètement !
En voici de bonnes résolutions pour commencer l’année… ou peut-être pas.
Plus d’infos sur son site.