David Altmejd est un sculpteur qui ne se destine pas qu’à une seule matière pour travailler. Lorsqu’on regarde ses œuvres, c’est un mélange des genres et des textures que l’on voit. Certaines n’ont presque pas de sens logique, tout paraît aléatoire et dans tous les cas, son travail ne laisse pas indifférent.
Il y a toujours cette impression « dérangeante » lorsque l’on se plonge dans le travail d’Altmedjd. Il paraît traiter l’humain dans ses sculptures parce que dans la globalité on peut observer qu’elles en ont les caractéristiques, même s’il y a toujours des éléments qui dérogent à la règle.
Altmejd exprime beaucoup la notion de double, souvent à travers le principe du reflet : certaines de ses oeuvres expriment une symétrie horizontale ou un rajout de membres côte-à-côte … Il nous perd car lorsque l’on croit, par exemple, que le visage que l’on voit est celui du modèle, c’est en fait l’autre partie de la symétrie qui l’est. Mais parfois le sculpteur superpose simplement des éléments pour construire ses oeuvres. Il traite de l’absurde, tout en prenant des sujets qui pourraient s’apparenter au réel. Malgré le fait qu’il représente des sujets humains, les parties les composant ne sont cependant pas fidèles à la réalité : une couleur, une texture ou un trait nous le prouvent rapidement. Il sculpte les éléments de façon grossière.
Il réalise également des bas reliefs qui expriment des sujets assez personnels et pas forcément visibles par tous. On peut voir l’ex, le choc, le saut, l’ange … Sans les reconnaître dans la pierre.