L’américain Dan Polydoris collectionne les figurines de collection. Et depuis 2010, il produit ses propres poupées sous le nom de Death By Toys, avec cynisme et humour noir.
Comme Jérôme Zambar, collectionner les statuettes commémoratives de la culture pop ne lui suffisait plus. Dan Polydoris s’est alors lancé dans l’aventure Death by Toys, sa société de production ultra-limitée de figurines d’un genre particulier.
Un hommage à la culture geek
Gamer de la première heure, Dan Polydoris fait de ce projet le reflet de sa passion pour la console Atari. Favorite des puristes et madeleine de Proust des aficionados, cette sélection le fait connaitre. Il transforme en effet les personnages minimaux, qui se réduisaient à l’époque à quelques pixels, en figurine détaillées. Plus tard, les personnages Nintendo auront le droit au même traitement.Pour beaucoup, c’était l’hommage qui manquait à la culture Geek.
Plus encore, il retravaille les cartes de jeu de cette console vintage, avec un twist loufoque. Ces cartes, rappel des jours heureux de l’enfance et de l’adolescence, sont transformées en capsule pornographique. Satire sociale ou absurde pur, Dan Polydoris ne tranche pas. Ce qui compte, c’est de rire.
L’humour (grinçant) , toujours
L’artiste s’inspire des jeux-vidéos de son enfance donc, mais pas que. Tout ce qui l’amuse y passe. Du phénomène de la Karen, personnification de la quinquagénaire imbuvable, au fragile male ego, expression favorite des internets pour rire du patriarcat, personne n’est épargné. Ces figurines sont des collectibles, des objets à collectionner, dans l’ère du temps.
Et en 2021, on a bien besoin de rire et de lâcher prise. ” Après un an à vivre seul et à se faire pousser la barbe, on est tous un peu à bout. Ce type d’humour parle donc à tout le monde en ce moment.” confie-t-il dans une interview. D’ailleurs, sa figurine la mieux vendue et celle du Coronavirus !
Les cinéphiles adorent
Dan Polydoris est aussi un amateur de cinéma. En témoigne le grand nombre de figurines inspirées par les films et séries, d’horreur surtout. Sa dernière collection, par exemple, est inspirées de la cinématographie d’épouvante sous domaine publique. Et puisque les titres desdits films n’étaient pas assez frappant, l’artiste les a renommés.
Un dévouement au 7e art qui ne passe pas inaperçu. Le réalisateur américain Eli Roth, incontournable du genre, offre en 2016 une de ses figurines au monstre de l’horreur Stephen King, à qui on doit la franchise à succès Ça et l’inoubliable Shining. Enfin, le cinéma le lui rend bien. En 2019, à l’occasion de la sortie de The Art of Self Defense, avec Jesse Eisenberg, il est invité à produire une édition ultra-limitée du personnage principal.
Death by Toys est à retrouver sur le site, sur Instagram et sur le shop éponyme.