Du 25 au 29 avril, la villa Noailles accueillera la 34ème édition du Festival de Hyères. Cet année, les 10 finalistes de la catégorie photographie concourent pour remporter le Grand Prix de 20 000 euros offerts par le géant du luxe Chanel. L’évènement international dédié à la photographie et à la mode organise aussi deux expositions collectives, ouverte jusqu’au 26 mai à la villa Noailles et dans la Tour des Templiers. Voici les 10 finalistes, de 7 nationalité différentes, qui font parties de la sélection finale :
Kerry Dean :
La jeune photographe a étudiée au London College of Printing, avant de partir pour plusieurs années de voyage qui l’ont grandement influencées dans ses œuvres. Filmés dans des lieux isolés avec un place importante accordée aux couleurs, lumières et textures, ses sujets explorent les relations entre mode et durabilité :
Frederico Berardi :
Pendant plusieurs années, le photographe est parti à la rencontre des soldats de la British Army à leur retour de l’Afghanistan. Sa série “Lash Vegas“ rassemble environ 1000 photographies reprises par Frederico Berardi. Le photographe rassemble, ainsi, ces clichés réalisés en zones de conflits et que les soldats ont bien voulu partager. Berardi a recouvert les images d’un film noir, ce qui ajoute une impression de claustrophobie et qui interroge sur la représentation des soldats par rapport à la guerre :
Hubert Crabieres :
Débutée en 2013, sa série « La Pesanteur et la Grâce » accorde une place primordiale à la mouvance des sujets et à la mise en scène. Entre autonomie et inscription dans un ensemble, ces clichés et leurs mise en scène permettent de révéler de nouveaux détails sur le reste de la série :
Tommy Kha :
Originaire de Chine et du Vietnam, le photographe américain propose une réflexion sur l’identité et ses complexité dans un environnement homophobe et raciste. Mélange d’autoportraits et de mise en scène, les clichés mettent le photographe en scène dans un monde irréel (masque posé sur le visage d’un autre, embrassé par des inconnus dans la rue, statique comme un robot, dépossédé de son visage, aux côtés de sa mère qui ne sait pas qu’il est homosexuel) :
Hilla Kurki :
Marquée par la mort de sa sœur, la finlandaise crée en réaction la série « Of Loss and Lightness ». « Je ne l’ai pas seulement perdue, elle, je me suis perdue moi. (…) En utilisant mon corps et les robes de ma sœur, j’examine la relation entre souvenirs et matérialités. Les objets peuvent-ils nourrir des émotions ? » se questionne-t-elle :
Vincent Levrat :
Diplômé de l’École cantonale d’art de Lausanne, Vincent Levrat, dans le cadre de sa série, s’est engagé dans une immersion de plusieurs jours au milieu de nulle part. Imprégné par une nouvelle énergie, le photographe a transformé un simple terrain de vague en un vrai terrain de jeu :
Alice Mann :
Son travail requiert une importante recherche pour pouvoir aborder des sujets tel que la féminité, l’autonomie ou encore l’appartenance socio-culturelle. Alice Mann réalise avec sa série « Drummies » le portrait de jeunes filles, toutes membres d’équipes de tambour-majorettes. À travers ce projet, la jeune photographe met au centre de la lumière des communautés marginalisées d’Afrique du Sud :
Andrew Nuding :
L’irlandais mélange motifs floraux, atmosphère sensuelle et couleurs omniprésentes dans sa série « There’s a Life in it Yet ». Cette série marque la rencontre inattendue entre la mode et les arbres fruitiers ou herbes folles. Une mode légère et fleurie, au sens strict du terme :
Jean-Vincent Simonet :
« Détruire les images, mixer les techniques, briser les conventions établies de la photographie, voilà ce qui m’intéresse. D’ailleurs, je me considère plus comme un peintre digital. » Véritable ovni, le photographe français a su imposer son style au monde entier. Son univers présente un monde où on perd tout repère et où tout se confond dans un chaos saturé et poétique à la fois :
Elsa & Johanna :
Le duo new-yorkais présente la série « A couple of them », où chaque portrait n’en ai pas vraiment un et où les deux jeunes femmes imposent leur vision. La mise en scène va dans le sens contraire des mœurs d’aujourd’hui. Le regard vide et distant, Elsa et Johanna veulent incarner ce qu’il y a de plus naturel en apportant un sentiment d’ailleurs comme si les modèles voulaient s’échapper :
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