“ Le reflet est pour les couleurs ce que l’écho est pour les sons ” Joseph Joubert.
Au Maroc, ce reflet est partout, imbibant les murs de grands aplats de couleur, glissant entre les tons, s’imprégnant de l’intensité du soleil pour révéler les moindres recoins de la médina.
Marrakech, Tanger, Chefchaouen, Fès, Guillaume Flandre a laissé son objectif capturer des instants fugaces, des architectures suspendues entre deux époques, bien loin des clichés touristiques.
Le photographe, basé à Paris, s’est approprié cette terre africaine autrement, avec une curiosité toute artistique pour seul outil.
On découvre alors des habitants ancrés dans leurs habitudes de citadins, entre volutes de cuisson et bécanes flambantes neuves. Quelque part, au cœur du souk, un puits de lumière célèbre à sa manière un pavage ancestral.
On décèle bien qu’une ère contemporaine a su se faire une place durable dans cet entrelacs de traditions sans pour autant ressentir l’inexorable écoulement du temps. Au Maroc, il s’y étire lentement, devenant presque une notion surannée.
Que celui qui saura résister à l’atmosphère soyeuse de ces clichés et s’empêchera de céder à une rêverie béate prépare son paquetage pour une virée là où même le ciel brille plus fort. Des amateurs ?