A l’approche d’Halloween, le moment est parfait pour (re)découvrir le maître du costume de monstres Ian Langohr.
Né en 1984 dans la région du Niagara en Ontario, la légende ne nous dit pas si le petit Ian Langohr avait particulièrement peur des monstres. Pourtant, après être passé par le College of Art and Design d’Ontario où il étudie la sculpture en bois et en métal et dont il sort diplôme en main en 2008, c’est dans ce domaine qu’il se spécialise. Fasciné par les déformations que prenaient ses sculptures en bois, de part la pourriture ou autres altérations, il se lance dans la création de masques et de costumes à Toronto avec pour désir de pousser au maximum ces anomalies.
Aujourd’hui montréalais, l’artiste nous prouve qu’il est multi-tâches en créant, assemblant, collant et cousant à la main ses masques géants ; et en ajoutant parfois même de la lumière ou du son (étant musicien lui-même). Les sujets qu’il aborde sont nombreux même s’ils restent principalement autours de l’épouvante.
Langohr commence par travailler dans une production de mascotte à Toronto, il n’y reste que deux ans car il ne veut plus réaliser de simples mascottes de sport ou de produit. Il garde néanmoins le savoir qu’il a acquit là-bas pour réaliser ses propres masques, plus inattendus et surréels.
Il réalise en 2011 “Factory Face”, un masque représentant une malterie en ruine couverte de graffitis. Loin des monstres de contes de fées, “Factory Face” s’ancre dans une réalité effrayante: la perte et l’abandon. Ce masque reste une de ses plus grandes fiertés.
Malgré un travail aux apparences sombres, Ian Langohr désire que ses œuvres restent accessibles à tous et qu’elles soient l’objet de positivité et de jeux. Avec son projet “Face a Face” (2016), il part à la rencontre des gens, principalement des jeunes personnes, lors de festivals comme Chromatic ou les pic-niques électroniques de Montréal. Il permet aux participants de ré-arranger les deux faces du masque et de trouver de l’amusement dans ces sculptures monstrueuses.
Tout comme ses œuvres, ses inspirations sont multiples. En passant par des films et livres d’horreur, des documentaires animaliers, ou plus récemment des dessins animés comme Rick et Morty, il créer des mascottes étonnantes comme son célèbre “Zombi Cat” ou encore “Cthulhu” inspiré de l’oeuvre littéraire de Howard Phillips Lovecraft.
Une de ses priorités actuelles est la sauvegarde de l’environnement et il cherche à utiliser son travail pour aider cette cause. Il a réalisé pour cela plusieurs piñatas pour la campagne “Le jour de la Terre” en 2014, représentant des animaux morts à cause des activités humaines. Le message contraste avec la forme utilisé de la piñata: l’environnement n’est pas un jeu.
Alors, inspiré pour Halloween ?
Toujours pas de costume ? Regardez le tuto d’Ian Langohr et réalisez votre alter-égo monstrueux :
Retrouvez son travail sur son site