Ibai Acevedo photographie

Ibai Acevedo et la photographie d’un imaginaire chaleureux

Image d'avatar de Clara DebroisClara Debrois - Le 26 août 2021

Le photographe Ibai Acevedo, originaire de Barcelone, a développé au fil des années son univers avec de nombreux clichés qui sont à la croisée entre cartes postales, souvenirs personnels et douces rêveries d’ailleurs.

Photographie prise sous l'eau, on voit une femme nue marcher sur le sable
© Ibai Acevedo
Photographie de Ibai Acevedo, jambes d'une femme qui sortent de sous une couette bleu
© Ibai Acevedo
Main qui s'apprête à lancer un avion en papier qui prend feu, ciel de soleil couchant en fond
© Ibai Acevedo
Photographie prise sous l'eau, on voit une femme nue serrer ses bras contre sa poitrine
© Ibai Acevedo

Paysages & nus

Les femmes sont au cœur d’un grand nombre de clichés d’Ibai Acevedo, il est même rare et surprenant qu’aucune n’y figure. Parfois vêtues, souvent dénudées ou nues, elles sont comme le point de départ de la photographie du barcelonais. De dos, de profil, de face, allongée, debout, assise il n’y a pas un de leurs états qui échappe à son objectif. Ibai Acevedo s’est réapproprié l’art du portrait féminin et plus encore l’art du nu pour les faire siens. En immergeant, au sens figuré mais aussi au sens propre, ses modèles il les intègre dans un univers onirique et rempli de douceur. Ces nus en font alors entièrement partie, comme si ce monde que le photographe créé ne pouvait exister sans.

Une jeune femme nue est debout, faisant presque de dos à nous, les jambes dans l'eau. L'eau décrit des cercles autour d'elle
© Ibai Acevedo
Une jeune femme nue est assise sur le sable au fond de l'eau.
© Ibai Acevedo
Photographie prise sous l'eau, un homme et une femme nus se serrent l'un contre l'autre
© Ibai Acevedo

Les photographies d’Ibai Acevedo ont quelques chose à voir avec d’heureux souvenirs de vacances. Le corps féminin s’aventure et pose au milieu de décors naturellement attrayants et qui le deviennent plus encore une fois immortalisés par le photographe. Les champs en fleurs, les forêts verdoyantes mais surtout la mer et l’océan sont les cadres idylliques tout choisis pour réaliser des nus qu’on a du mal à appeler seulement ainsi. Ce travail autant sur le corps que sur le décor fait que ces photographies sont bien plus que de simples portraits.

On voit nune femme se tenir debout au milieu d'une forêt dense
© Ibai Acevedo
Une femme avance dans un champ de coquelicot
© Ibai Acevedo
Une femme se tient droit devant l'objectif, les pieds dans la mer. Elle observe quelque chose au loin avec ses jumelles
© Ibai Acevedo
Photo prise de haut, on voit une femme habillée en rouge allongée sur le sable recouvert par un fond d'eau
© Ibai Acevedo

Chez Ibai Acevedo, il y a un travail particulier de l’eau, de la mer et de la plage. Il excelle dans l’art de photographier les corps entièrement ou partiellement immergés. La mer est comme la métaphore de la rêverie vers laquelle on s’avance lorsqu’on fait défiler les clichés d’Ibai Acevedo sur son compte Instagram. Et lorsqu’atteindre la mer est impossible, comme ça l’a été au cours de l’année 2020, il n’abandonne pas et transforme son propre appartement pour en faire le cadre idéal de photographies. Un brin de soleil, des corps plongés dans l’eau, on pense aussi aux photographies-souvenirs d’Olivia Bee.

Une femme est à genou sur le sable sous l'eau. Elle serre ses bras contre sa poitrine et ses cheveux cachent son visage.
© Ibai Acevedo
Photographie prise sous l'eau, on voit le corps d'un homme et le corps d'une femme qui se tiennent. Ils n'ont pas pieds.
© Ibai Acevedo
Photographie d'une femme nue derrière une vitre couverte d'eau. Elle a sa main posée sur
© Ibai Acevedo

Un rêve bercé par la lumière

Il est indéniable que, des photographie d’Ibai Acevedo, émane une atmosphère profondément rêveuse. D’abord, ses clichés sont presque toujours pris à l’orée de la nuit. Il y a un travail tout à fait saisissant autour de la lumière et plus particulièrement autour d’une lueur rosée. Cette couleur, immédiatement associée au coucher du soleil, au début du crépuscule ou au début de la matinée, nous invite plus encore à la rêverie. C’est comme si les femmes photographiées s’avançaient vers le monde chimérique de la nuit et nous entraînaient avec elles vers cette lumière rose.

Une femme nue, de dos, 'avance vers la mer et vers une lumière rose
© Ibai Acevedo
Une femme dos, nue, est éclairée par une lumière rose. Elle est face à un ciel étoilé
© Ibai Acevedo
Un homme et une femme vont s'embrasser sous l'eau, une lumière rose éclaire la scène
© Ibai Acevedo

Ibai Acevedo travaille et retravaille l’éclat naturel du soleil qui prend ces teintes roses orangées naturellement, le ciel lui fournissant cette luminosité rêveuse comme cadre de ses clichés. Mais parfois, les rayons de lumière ne viennent pas du ciel mais des modèles photographiés. On a l’impression que ce rose doucement flamboyant sort de leur corps et qu’ils cherchent à protéger ce scintillement. Lumière artificielle ou naturelle, ce rose néon est comme le point de balance entre le rêve et le monde réel.

Une femme est allongée recroquevillée sur un lit, une lumière rose semble sortir de sa bouche
© Ibai Acevedo
Une personne est enfouie sous des draps, assise et serrant contre elle ses jambes. Une lumière rose semble être conservée avec elle sous le drap fin.
© Ibai Acevedo
Une femme est assise sur un matelas, de profil, et une lumière rose ainsi que de la fumée émane d'elle
© Ibai Acevedo
Un homme et une femme son assis l'un en face de l'autre et s'embrassent. Ils sont entourés de fumée et une lumière rose émane d'entre eux
© Ibai Acevedo

Il y a quelque chose d’intensément chaleureux dans les photographies d’Ibai Acevedo, qui enveloppe toute personne qui pose ses yeux dessus. Peut-être est-ce parce qu’il y a chez lui une volonté de nous faire croire qu’il s’agit de nos propres rêves qu’il a photographié ? Le visage parfois enfumé de ses modèles et la conservation de leur anonymat peut laisser penser qu’Ibai Acevedo rejoue là vraiment toute la “réalité” d’un rêve dans lequel les visages imaginaires n’ont qu’une forme abstraite.

Une jeune femme est debout, nue, au soleil couchant devant la mer. à la place de sa tête il y a une dense fumée sombre
© Ibai Acevedo
Assis l'un en face de l'autre et se tenant les mains, un homme et une femme ont le visage recouvert d'une fumée blanche
© Ibai Acevedo
Une femme assise sur un canapé joue de la guitare. Une main sortie de nulle part lui cache le visage
© Ibai Acevedo
On voit une femme en train de danser dans une pièce envahie par la fumée
© Ibai Acevedo

Article original publié le 5 novembre 2010 mis à jour le 26 aout 2021

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