Des œuvres aux titres énigmatiques accompagnées de textes aux dimensions poétiques. Tels les bribes du carnet de bord d’un artiste lunaire. Voici ce que l’on découvre en se rendant sur le site du Suédois Robin Ek. Surréalistes, elles retranscrivent un état de pensée, des émotions qui viennent comme argumenter les visuels présentés.
De ces plans épurés ressort une beauté pure, un minimalisme rendant à l’esthétique de chaque élément sa légitimité.
Inner Vision
Plus spécialement, Inner Vision est une série empreinte de douceur et qui pourtant parle de fin du monde. De prime abord, chaque duo de photographie qui la compose est cohérent et harmonieux, écartant la tempête intérieure qui peut nous habiter, laissant place à ce dont le professeur de philosophie Charles Pépin parle dans son livre – « Quand la beauté nous sauve » – cette paix intérieure, cet instant de grâce où tout combat interne cesse : ce n’est pas bien ou mal, vrai ou faux…. C’est beau, c’est indiscutable.
C’est une fois s’être délectés de la beauté des clichés que nous nous posons cette question cruciale : quel sens leur donner ?
Ce qui peut paraître étonnant, c’est que Robin Ek explique que sa démarche avait pour but de montrer la dissonance qui pouvait exister entre le subconscient et la réalité, tout en faisant un étonnant parallèle entre les images de notre quotidien et une potentielle fin du monde qui nous effraie tous, quoi qu’on en dise.
La photographie : un exutoire créatif
Contraint dans son quotidien à respecter le brief de ses clients, le but initial était de faire de la photographie un réel exutoire créatif. Ses photos prennent inexorablement et rapidement une autre ampleur : celle de voir un nouveau monde apparaître de par son objectif, laissant la parole à son subconscient qui s’exprime ainsi par l’image. Cette nouvelle réalité révélée par ces images capturées serait un aperçu d’un monde post apocalyptique qu’il compare à des sujets aux couleurs répondant à celles de ses « songes ».
Une série très personnelle, nous le notons à son nom d’ailleurs, traduisez « Vision intérieure ».
Robin Ek
Directeur d’agence de communication à Londres, la photographie permet à Robin Ek de s’évader et de retrouver plus de créativité. Il est une parenthèse dans son quotidien.
Il aime à se centrer sur les détails des paysages quotidiens qu’il rencontre au cours de ses pérégrinations, que ce soit de sa fenêtre ou en se promenant.