Bumby nous présente Bumby EP, une première entité qui sillonne les collines radieuses de la vie. Somptueuses envolées instrumentales, nous nous empreignons de cet univers coloré et attachant, guidés par une voix cristalline. Rencontre enrichissante avec Bumby, une parenthèse onirique et pétillante.
Pourquoi “Bumby” ?
Bumby: Disons que c’était le surnom de Jack Hemingway quand il était enfant. Je l’ai adopté instinctivement dès la première lecture. Cela reste un mot, j’aurais pu me tourner vers Grejvu ou Utozijam.
Que ressens-tu à l’idée de présenter ton premier EP ?
Bumby: J’essaie d’être ancré dans le présent. Chaque étape de ma vie m’amène à une nouvelle étape qui découle de la précédente. Je dirais que ces étapes ne sont pas des aboutissements en soit. Le chemin est important, pas la finalité.
Rappelons que “FFWWUU” représente un son. As-tu une anecdote à nous raconter par rapport à cette recherche?
Bumby: Avec un ami, Monsieur Merle, nous avons imaginé la façon dont on pourrait retranscrire le son d’une comète, le son du vent ou encore celui de la vague. Le son du flux énergétique immuable. Je voulais également traduire le son de la fête qui induit une profonde allégresse. Prononce-le en approchant ta langue sur ta lèvre inférieure et souffle.
Tu composes depuis ton adolescence. Comment as-tu appris tous ces instruments ?
Bumby: J’ai toujours souhaité inventer, créer de la musique. J’ai vécu des événements marquants comme la première fois où j’ai superposé trois pistes d’instruments différents, ce fût magique. Lorsque j’ai vu et entendu pour la première fois Jean Thévenin jouer de la batterie ça a été une révélation. Je n’ai jamais progressé dans la technique instrumentale. Mon sujet était ailleurs autrement dit, utiliser la musique comme moyen d’expression.
Musicien pour Norma, The Pirouettes, Jaune ou Einleit, que retiens-tu de ces expériences variées ?
Bumby: J’aime le mot expérience. Je retiens beaucoup d’amour, invincible phénomène. Il y a deux sortes de musiciens (comme deux sortes de personnes), les Magiciens* et les Mortels*. (*termes empruntés à Deepak Chopra pour l’analogie). Intégrer un groupe de musique ou décider de prendre un élan seul est une chance, un miracle. Ça ne doit jamais être normal ou ennuyeux sinon le sujet doit s’arrêter et réfléchir. Un magicien ne peut devenir mortel. Un mortel peut devenir magicien.
Ton univers est empreint de douceur et d’envolées lyriques. Comment as-tu dessiné les courbes de cet imaginaire ?
Bumby: Il faut plusieurs ingrédients pour finaliser un disque. “Bumby EP” n’est pas uniquement le fruit de mon imagination. Avec mon producteur-réalisateur, nous sommes partis de mes demos. Nous avons transformé chaque morceau au fur et à mesure, sans savoir où nous allions. C’est avec enthousiasme que nous avons invité les cordes, les cuivres et la batterie à la fête. Ces instruments de musique sont intemporels. Chaque musicien est venu jouer mes petites comptines avec cœur.
Ta pochette d’EP nous présente un homme seul face à une immensité. Que souhaitais-tu traduire précisément ?
Bumby: Il serait plus judicieux de fermer les yeux et de respirer, que de regarder ma pochette pour le découvrir. Cependant, je suis content que tu me poses cette question : chacun de nous représente le centre de l’univers. Les éléments que composent la pochette sont des symboles, une carte de mes récentes découvertes. Mais la carte n’est pas le territoire!
Au sein de tes morceaux, tu laisses un espace considérable à la partie instrumentale. Les sonorités résonnent-elles comme des mots, pour toi ?
Bumby: Je laisse de l’espace aux vibrations acoustiques. Elles ont le puissant et magnifique pouvoir d’émouvoir. Par delà la dualité vocale/instrumentale, grave/aigüe, chaud/froid, bien/mal il y a la nature de Tout Ce Qui Est (majuscules empruntées à Esther et Jerry Hicks). C’est la chose la plus bouleversante qui soit.
Concernant ton processus d’écriture, nous t’imaginons composer au milieu d’un champs ou d’un bosquet. As-tu besoin de t’évader voire de t’isoler pour écrire ?
Bumby: Oui! Et que met-on derrière le mot “évasion” ? La conscience s’étale sur plusieurs niveaux et nous n’avons pas besoin d’aller très loin pour s’évader. Rappelez-vous, la carte n’est pas le territoire. Il faut se sentir libre. Peu importe le voyage que vous choisissez, nous sommes nés pour être libre et pour créer.
Quel est ton poème de prédilection ?
Bumby: “[…] Repousse la soif des livres, pour mourir sans murmurer, mais avec tranquillité, en remerciant les Dieux du fond du cœur.” Marc Aurèle.
Qu’est ce qui t’inspire le plus dans ton quotidien ?
Bumby: Le simple fait de pouvoir répondre à cette question est une source d’inspiration infinie. L’inspiration est partout.
Comment vont se dérouler ces prochains mois, pour toi ?
Bumby: Je tâcherai de ne rien faire qui soit contre le déroulement naturel des choses.
https://www.youtube.com/watch?v=wS1VX-e_43I&feature=youtu.be
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