The AA, groupe de rock composé de cinq artistes, était présent ce weekend au festival Garorock. C’était l’occasion de découvrir le jeune groupe avec plein de projets sous le coude dont Léo Thérial, le chanteur, raconte l’histoire.
A l’occasion de leur tout premier clip, Léo Thérial, chanteur du groupe The AA, revient sur leur histoire. Titré Post Partum Child, le morceau sorti en 2019 sur leur album Can Care Less promet un bel avenir aux cinq artistes qui se sont rencontrés au détour d’anciens groupes qui se terminaient. Aujourd’hui, après 7 ans pour trouver son harmonie, le groupe dévoile enfin sa première vidéo.
Beware : Vous venez de sortir le clip de Post Partum Child, un morceau sorti en 2015, pourquoi avoir écrit sur un sujet si complexe ?
Léo Thérial : Quasiment tous les parents vivent le post-partum à des degrés différents. Mais tous les enfants aussi y sont confrontés, et on a voulu explorer comment ça se passe pour eux, comment ils corrigent ça, les barrières qu’ils érigent pour se protéger.
Je suis moi-même allé en thérapie pour déconstruire toutes les barrières que j’avais créées pendant l’enfance. Quand on est jeune, on ne comprend pas ces choses-là. Alors ces blessures, plus ou moins profondes, il est important d’en parler, il est important de déconstruire ces murs qui finalement nous bloquent.
Vous avez fait réaliser votre clip par Camille Picquet, pourquoi lui ?
Le clip, c’est très important. ça donne encore un autre sens aux paroles. Camille a senti complètement ce qu’il fallait faire, c’est comme s’il lisait dans mes pensées. Il a su exprimer en image toute la profondeur du sujet. C’est également un ami, alors ça tombait sous le sens de travailler avec lui.
Comment se passe la création d’un morceau ?
On a plusieurs façons pour créer un morceau. Parfois, c’est Pierre-Olivier (Pierre-Olivier Poujade, le guitariste du groupe, ndlr) qui amène des idées toutes faites. Ou alors, on est en studio, on tente des accords et on les travaille quand ça nous plaît. C’est ce qu’il s’est passé pour Post Partum Child. Pierre-Olivier a composé un thème au piano et on a tous suivi.
Pour les paroles, le texte me vient au fur et à mesure. Je fais du yaourt, et les onomatopées qui me viennent se transforment en mots, puis en phrases.
Vous êtes français et ne chantez qu’en anglais, pourquoi ?
Toute ma culture musicale est anglo-saxonne. C’était évident pour moi de chanter en anglais. Je ne suis pas bilingue, mais je m’en moque. Ce qui m’intéresse, ce sont les syllabes, les harmonies.
En français, ce n’est pas moins beau, mais j’ai l’impression que ça sonne moins. Et en anglais, il y a plus de place pour l’interprétation. Dans le simple, on peut y trouver du complexe. Il y a plusieurs sens à une phrase.
Quelles sont vos inspirations ?
On s’inspire de beaucoup de musiques des années 80, de la New Wave. Pour citer un groupe, je dirais Preoccupation, mais ce n’est que mon avis. On est cinq, avec chacun des horizons différents, alors les autres mentionneraient sans doute d’autres groupes ! Mais c’est pile le genre de rock que j’avais envie de faire, j’ai été bouleversé quand je les ai écouté la première fois.
Qu’est-ce qui fait la force de votre groupe ?
On n’a pas tous le même âge, donc on n’a pas tous la même culture musicale, mais c’est ce qui fait qu’on s’enrichit et qu’on s’apporte beaucoup. Chacun amène sa touche personnelle.
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