Johan Karlgren, alias Pappas Pärlor, est un artiste pixel qui utilise des références à la pop culture pour l’intégrer à des scènes du quotidien.
Cet artiste suédois amène la culture internet en dehors des écrans avec des super-héros ou des memes mis dans des situations inédites et créé une cohabitation de mondes fantastiques avec notre quotidien.
Les pixels : un jeu d’enfant
Après avoir commencé le pixel art avec ses enfants, il n’a jamais pu arrêter ! Pour confectionner ses blagues visuelles, Karlgren utilise des Qixels, jeu pour enfants à base de matières en plastique qui se collent entre elles avec de l’eau. Mais en plus de la patience que lui demande la création des personnages, il lui faut ensuite trouver le meilleur contexte possible dans lequel exposer son art.
Les jeux vidéo et Internet comme inspiration
Dans les années 80-90, les jeux vidéo se développaient dans les salles d’arcades et sur les premières consoles. Les graphismes étaient alors à leurs balbutiements et peuvent paraître ridicules par rapport à la haute définition qui peuple les jeux actuels.
Mais la nostalgie pour les débuts de l’art numérique commence à prendre de l’ampleur et rend accessible cette culture qui trouve un écho chez plusieurs générations. Avec la popularité de la seconde édition du R/place sur Reddit, pendant lequel les communautés d’internautes s’entraidaient pour créer des œuvres, le pixel art a connu un coup de projecteur inattendu.
Les créations de Johan Karlgren rendent donc hommage à cette pop culture et aux jeux en 8 bits en reproduisant leur apparence.
L’environnement en tant que base du street art
Karlgren imagine, non sans humour, un street-art singulier en donnant de la vie à des paysages urbains qui semblent peu propices à l’inspiration au premier abord. Son art se base sur des formes particulières qui peuplent les rues et l’instant, la météo qui offre des opportunités uniques de créer.
Sa démarche se rapproche de celle d’Invader, qui cherche à proposer ses œuvres au milieu de la ville.
Tony Montana au milieu de la neige pour faire référence à son empire de cocaïne, Hulk qui crée des fissures en frappant le sol, ou Mario qui fait le célèbre grand écart de Jean-Claude Van Damme sur les deux voitures du panneau d’interdiction de dépasser, la seule limite que Karlgren se fixe est son imagination.
Sur son compte Instagram, ce dernier joue en plus avec les effets de perspective. Il photographie par exemple un personnage en pixel de manière à faire croire à une représentation à taille réelle. Ses œuvres effacent les frontières avec la fiction en rendant réaliste l’apparition de personnages fantastique.