Nous vous parlions de Jon Onj à l’occasion de son premier clip EFO composé d’images d’archives réalisé pendant le confinement. Aujourd’hui sort 60 minutes on a plane, nouvel extrait de son album à paraitre prochainement. Décollage imminent.
À l’encre indélébile
1743 photos, 16h de tournage et 4 jours de montage. Voilà le dernier clip de Jon Onj en chiffres. Un travail de fourmi pour réaliser ce clip home made. Adossé contre un mur blanc, Jon Onj s’amuse face à l’objectif. Il enchaîne les poses, se marre devant un livre pour enfant, enlève son tee-shirt, s’essaye aux accessoires, se tatoue comme un bagnard… Cinq minutes de stop motion qui résument finalement bien l’artiste, un homme touche à tout.
“60 minutes on a plane” c’est l’histoire d’un court voyage, d’un moment rempli de hasard et d’amour, au cours duquel les activités s’enchainent jusqu’à faire exploser la jauge de plaisir. L’histoire d’un court voyage donc, qui rappelle franchement le voyage que peut être la vie. Parce qu’au final, ce ne sont pas ces activités enchainées à un rythme effréné qui sont le plus satisfaisantes, mais bien la possibilité de les partager avec les êtres chers à nos cœurs. Si cela peut sembler évident, un petit rappel à l’essentiel ne fait jamais de mal.
” 60 minutes on a plane” c’est une déclaration d’amour, au cours de laquelle les mots s’inscrivent alors au marqueur noir sur la peau du chanteur. Comme une tentative pour Jon Onj de graver ces sensations, ces images et moments précieux, de façon indélébile, éternelle. Une manière d’emporter avec lui ce bagage sensationnel et émotionnel qu’est le partage, car sil ne pèse pas bien lourd à la douane, il vaut tout l’or du monde.
Toucher l’horizon
Jon Onj avait défini son style, pour le magazine Jack, comme étant de la “soulwave”, à savoir “de la soul électronique au croisement entre Michael Jackson et The Blaze“. Un grand écart musical qui s’inscrit dans ses multiples influences, de la soul afro aux sonorités électroniques, en passant par le RnB des nineties et le UK garage.
Homme prolixe, le parisien et ancien membre de Backbone chante aussi bien en français qu’en anglais. Il faut dire aussi, que la langue lui importe bien moins que l’émotion qu’il ressent et souhaite partager. En parallèle de ses productions, l’artiste reprend des titres en “yahourt”. Bon, alors oui nous avons tous plus ou moins pratiqué le yahourt quand les paroles viennent à nous échapper, mais pour Jon Onj le but est de laisser s’exprimer ses ressentis, l’émotion primaire qui émane d’un rythme, sans avoir à placer réellement des mots dessus. Un feeling, une impression chantée somme toute.
Car Jon Onj n’a pas l’air de redouter grand chose, il aime produire et publier un son dans la même journée, à fait face avec décontraction au confinement, qu’il à presque su voir comme une période de liberté, et attend maintenant la sortie prochaine de son premier album Fochain, repoussée faute de virus mortel.
“60 minutes on a plane” combine un peu tout ce qui est cher à l’artiste. Mélange des genres, entre instru électronique froidement entêtante et rythmes de percussions chaloupés. Sa voix glisse par-dessus, comme en apesanteur, dans un léger écho lointain, un appel à s’envoler. Au final, bercé par l’air, on se laisse aller au voyage, on danse en fermant les yeux.