Amoureux des mots, amoureux des sons analogiques, Julien Granel nous emmène au sein de son univers musical planant, hypnotisant et rafraichissant. Rencontre intimiste avec ce landais talentueux à l’occasion de la sortie de son premier EP.
Comment perçois-tu ton univers musical ?
Je dirais que ma musique est graphique, planante et énergique.
Selon toi, quelle est la recette d’une composition réussie ?
Une forme d’entité qui provoque spontanément des émotions autant par les mots que par les sonorités et la rythmique. Une certaine union et symbiose entre ces deux éléments, tout doit être complémentaire. Une musique qui ne se pense pas lors de l’écoute, qui est instantanée sur l’effet produit.
Comment s’est déroulé l’enregistrement de ton premier EP ?
Très enrichissant, très planant encore une fois. J’ai eu la chance de travailler à nouveau des compositions qui sortaient de ma chambre, avec le producteur Bastien Dorémus. Il a récemment collaboré avec Charlotte Gainsbourg, Christine and the Queens en parallèle de son projet Toys. C’est une personne que j’admire musicalement et humainement parlant, c’était en quelques sortes une expérience riche et intense. La production était basée sur des sons analogiques, nous utilisions des basses, des guitares, des tables et claviers analogiques. J’étais comme un enfant à Disney !
Justement, raconte-nous ta rencontre avec Bastien Dorémus.
Au début, j’ai communiqué mes compositions à des producteurs variés. Les morceaux étaient produits, la personne devait donc sentir d’apporter la touche finale pour améliorer l’ensemble. J’ai rencontré plusieurs personnes mais Bastien Dorémus a répondu positivement et nous nous sommes rencontrés. C’était une démarche naturelle, spontanée, nous avons rapidement commencé à travailler sur ce premier EP au sein du studio Ferber. Cette période de production a duré plusieurs mois entre nos dates variées.
Eclipse, Tant que le soleil brille les premiers titres sont des références notables à la nature. C’est une thématique importante pour toi ?
Je viens d’un village perdu dans les Landes, la seule maison qui se trouve sur place est la mienne. Juste pour visualiser ! Je passais également beaucoup de temps sur la West Coast de la France qui est similaire à la Californie en termes de luminosité et d’atmosphère. La beauté et la multiplicité des paysages me touchent. J’ai d’ailleurs composé des nouveaux morceaux à Biarritz qui est une ville désertique en hiver mais qui conserve cette chaleur humaine.ait
Comment s’est déroulé le processus de création de ton clip Tant que le soleil brille ?
J’ai sollicité Eliott Fournié en lui proposant des idées de scénarios. Au début, je faisais un peu de réalisation avec mon portable, des courtes vidéos que je publiais spontanément. J’avais envie d’aller plus loin et de produire ce premier clip. Eliott m’apportait cette vision technique que je n’avais pas particulièrement, c’était une démarche productive. J’avais la chance d’être complètement libre sur cette réalisation, nous avons canalisé cette fusion d’images que j’avais en tête pour les rendre réelles. Certaines images de Tant que le soleil brille correspondent exactement à ce que j’imaginais.
“On défit sur un fil tous les amoureux
On s’effile comme des asthmes
Maintenant à nous deux”
Avec quels artistes souhaiterais-tu collaborer ?
Pour la scène internationale et surtout quand je remplirai des Stades de France, je dirai Jamie XX ou Tyler the Creator ! J’aimerais vraiment les contacter et dire « venez on fait un peu de son ensemble ». Concernant la scène francophone, je dirais Lomepal ou Romeo Elvis. En un album, Lomepal a mis un coup de vieux à la variété française.
Comment appréhendes-tu le concert de ce soir au Pop Up Du Label ?
Un mélange entre l’impatience et l’excitation ! Ce concert est particulier étant donné que c’est ma première date seul à Paris. Je vais jouer des morceaux que j’ai composé la semaine dernière donc on se lance vraiment dans la fosse !
Crédits photos: Inès Boulous
1 commentaire
Antonio José
Sencillamente genial