Allez, bah voilà, on fout des palmiers, des bordures en dégradé rose, des flashs blafards, tu enclaves ça dans la” photoàhypster” illico presto. Je ne t’en veux pas.
Mais Justin Guthrie, petit jeunot du Nouveau Mexique, ne se contente pas de suivre gentiment ses copains avec son Nikon, relatant d’une possible philosophie (stratégie marketing) Vans. Et bien niet, on est là face à quelque chose de plus frivole tout en étant plus intense. Tel un James Dean dans La Fureur de Vivre, Justin dresse le portrait d’une jeunesse américaine, de ses codes, plus ou moins abstraits. Ce qui en ressort principalement c’est l’insouciance et la légèreté adoptée face à une esthétique photographique classique, de s’approprier cet aspect second degré, bazardé et bariolé. Contrairement à James Dean, il n’est pas question ici de rébellion, mais simplement de capturer, rouler, boire, traîner, suivre les pulsions de notre rétine.
Justin Guthrie résurrection probable de Jim Stark par la fougue juvénile motivée de besoins primaires et empiriques. L’image d’une culture skate au delà de tout branding, c’est certes autre chose que le cartel photo à hypster.
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