Kaleidoscope Eyes c’est un projet né en France, qui a grandi à Londres et qui s’est épanoui en Amérique Latine. Pas un tour du monde, non, plutôt un voyage dans une dimension parallèle remplie de couleurs juvéniles et éclatantes.
Clairs-obscurs, contemplations pensives et scènes énergétiques emplissent le monde adulescent de l’artiste Kamila K Stanley. Avec son objectif et des clichés réalisés exclusivement à l’aide d’un Minolta à pellicule, elle sublime chacun de ses sujets, capture l’instant unique, entreprenant une recherche constante de la beauté.
Des enfants de Rio à des séries plus mutines sur les toits de Londres, ce qui caractérise les clichés de Kamila c’est certainement la vie qui les habite. Elle a cette faculté de nous immerger dans son monde, d’installer une proximité entre le lecteur et son sujet au travers de ses yeux kaléidoscopiques. Médiatrice chevronnée entre son univers et nous, elle nous invite tantôt à l’émerveillement, tantôt à un monde de contemplation.
En 2013 elle monte une exposition à Buenos Aires de regards croisés, superpositions de pellicules de 7 différents photographes venant des quatre coins du monde.
“The result is a set of eery, saturated double-exposures. Cities and different lives from across the world – slapped together. Streets seeping into one another, cities with faces, buildings that tell tales ».
Démontrant son habileté avec des pastels et des aquarelles, elle y propose une vision plus introspective. Elle dessine des personnages à son image à mi-chemin entre le trash et l’infantile, des personnages de la nuit, des filles assumées qui n’ont rien a envier aux garçons. Et quand le papier lui parait trop réducteur, elle expérimente son art des couleurs sur les murs des villes laissant des traces de son passage dans les ruelles qu’elle visite.