Cette gueule, inédite, écrasante de beauté singulière.
Cette voix, qui, dès la première écoute, par cette diction, ce souffle, en devient indispensable.
On se surprend, à l’écoute de Kid, à connaître les paroles par cœur, à fredonner VI-RI-LI-TE-A-BU-SI-VE sur le tapis de course, un mercredi soir.
Celui qui affirme vouloir « faire bouncer le français » ose les liaisons inédites, avec son articulation façon Oxmo ou Nougaro et son flow épuré (coucou Kyu Steed et Haze, producteurs, entre autres, de PNL et Booba).
Il faut le voir, le gamin de Créteil, du haut de son torse luisant et de son regard sur-testostéroné, nous interroger avec une étonnante acuité sur le mythe éreinté d’un macho man de pacotille.
Dans ce nouvel extrait de son EP, Eddy de Pretto lacère le vernis des faux-semblants : sous les lambris, il découvre et offre à nos tympans un homme nouveau, libre de s’émouvoir ou pas, de faire jouer ses pectoraux ou pas, de pleurer ou non, et de jouir pleinement, surtout.
Eddy de Pretto – Kid (Initial Artist Services)
Photos @ Axel Morin