Vous ne le savez surement pas, à moins que vous ayez vécu au Québec, mais chaque année au 1er juillet – fête national du Canada – une bonne partie de la population déménage. La raison à cela ? Les baux se terminent pour 90% à cette date, sorte de norme qui est intrinsèquement reliée à la fête National. C’est en effet un bon moyen pour le Québec de bouder cet évènement et de se démarquer du reste du Canada.
Ce jour implique certaines complications dont la pénurie de camions de déménagement ( 350$ pour 4h contre 40$ en temps normal) et surtout un grand déballage de vieilleries sur les trottoirs. Vieilleries ? Pas tant que ça, vous y trouverez aussi des produits neufs, canapés, fauteuils, lits, écrans, armoires, ordinateurs etc…de quoi refaire votre décoration intérieure.
Le photographe Québecois, Benoit Paillé a donc réalisé une série de photographies pour critiquer cette ode au gaspillage, engendré par ce déménagement massif.
“Dans cette série, je me pose en critique du post-consumérisme situant l’éphémère au fondement de l’entreprise libérale d’articulation du monde. Prenant l’obsolescence programmée comme point de départ, je situe l’objet à l’extérieur, renversant l’idéologie de l’enfermement caractérisant le néo-institutionnalisme contemporain.”