Les planches bariolées de Brecht Evens

Théoriquement je n’étais censée parlé que d’auteurs de bande dessinée ayant sortis un album en 2013, mais en parcourant ma bibliothèque je me suis dit que je ne pouvais pas ne pas vous parler de Brecht Evens. Si ce jeune flamand a sorti son dernier album en 2011, il n’en finit pas de faire parler de lui depuis sur la scène de la jeune bande dessinée indépendante. Beware en avait d’ailleurs déjà parlé ici l’année dernière. Mais une piqure de rappel s’impose.

Diplômé de l’Institut supérieur des Beaux-arts Saint Luc de Gand, Brecht Evens a su imposer en seulement quelques années son univers fantasque dans le paysage de l’illustration et de la BD contemporaine. Un imaginaire bien à lui, composé d’objets hybrides, personnages à tête d’animaux, scènes extraordinaires à la lumière intrigante.

Bretch a été découvert par le grand public à Angoulême en 2009 lors d’une exposition collective sur la BD flamande. Le brillant dessinateur de 23 ans dont la puissance d’innovation graphique suscitait l’admiration du public comme des spécialistes a rapidement séduit. Deux ans plus tard en 2011, le même Brecht Evens était récompensé par le Prix de l’Audace pour son remarquable album Les Noceurs (que je vous conseille fortement.)

Dans ses planches bariolées, l’aquarelle et l’encre prennent le pas sur le trait et laissent surgir les corps dans une ambiance festive et bouillonnante. Les dialogues sont touchants, les personnages attachants, le dessin devient atmosphère tellement il se fait doux et translucide. On se laisse bercé par les conversations décousues, les souvenirs des uns, les fantasmes des autres. Le livre devient fresque. Nous sommes loin des cases étriqués des bandes dessinées classiques. On en tomberait presque amoureux dès la couverture.

Pour ceux qui iront vadrouiller à Angoulême à la fin de la semaine, filez voir l’exposition  « La boîte à Gand – Brecht Evens et ses compagnons de route » pour voir les dessins de Brecht de plus près.

Brechtnieuws.blogspot.fr