Que l’on y soit déjà allé ou non, on a tous en tête des images très précises de l’emblématique ville de Los Angeles. Kieran Wright a pourtant fait le pari de nous la faire (re)découvrir autrement. Et c’est gagné.
Le confinement a été, pour certains, synonyme de repos, de sport ou encore de travail. Pour Kieran Wright, confinement a rimé avec créativité. Néo-Zélandais tout juste débarqué à Los Angeles, le jeune homme a pourtant déjà su rendre hommage à la cité des Anges en reproduisant à échelle réduite ses endroits favoris.
La beauté en miniature
Débarqué à Los Angeles depuis trois ans, Kieran tombe éperdument amoureux de cette ville et de son architecture. “LA. a un type de beauté différent”, dit-il à ses amis Australiens. “Je vois la beauté du grunge, du béton et des paysages magnifiques.”
Malheureusement licencié de son travail des suites de la pandémie, le jeune homme de 28 ans décide alors de changer d’air et de laisser libre court à sa créativité.
Fasciné par la complexité du diaporama en 14 pouces de Disneyland, qu’il découvre à l’occasion d’une visite au parc de Francisco, c’est finalement lors d’un dîner avec un ami au café Rae de Santa Monica que l’idée émerge. Il va reproduire le restaurant de 1958 en miniature. Après avoir pris le bâtiment en photo sous tous les angles, Kieran s’enferme chez lui et commence son œuvre, grâce à des tutos YouTube.
À coup de mousse, de plâtre et de plastique, le jeune novice donne peu à peu vie à sa version du Rae’s restaurant. Voulant rester fidèle au bâtiment actuel, Kieran passe six couches de peinture pour simuler l’usure des années passées. D’une précision et d’une authenticité impressionnante, le jeune homme va même jusqu’à fabriquer de la vraie rouille. De la laine d’acier, un peu de vinaigre et le tour est joué. La reproduction parfaitement fidèle du lieu prend alors forme.
Pour l’artiste, une chose est sûre : la minutie qu’exige le travail de miniature passe aussi par la reproduction exacte de l’état du bâtiment au moment où il le voit. À la moisissure près.
Si la plupart de ses créations sont réalisées entièrement à la main, Kieran admet avoir parfois recours à l’impression 3D pour gagner encore plus en précision et en réalisme, notamment lorsque cela concerne les enseignes.
Autodidacte, Kieran a déjà réussi à recréer, quasiment à l’identique, le New Beverly Cinema de Fairfax, le stand de hot-dog Tail o ‘the Pup ou encore le Tiki Ti’s bar… Pour sa dernière pièce, il a choisi de reproduire le Fugetsu-Do, une confiserie historique, située dans le célèbre quartier “Little Tokyo”.
Sur Instagram, le jeune homme, originaire de Napier, aime partager ses œuvres tout en apportant des informations supplémentaires sur les lieux chargés d’histoires qu’il a décidé de reproduire.
Ce qui était à l’origine juste un passe-temps pendant le confinement pourrait donc devenir finalement une nouvelle vocation. Surtout que le travail d’orfèvre de Kieran commence à être de plus en plus apprécié et demandé.
Une soudaine envie de redécouvrir Los Angeles ? Laissez-vous aller et suivez le guide sur son Instagram.