Portrait du duo légendaire NEVERCREW : Christian Rebecchi et Pablo Togni, amis et artistes.
NEVERCREW ce sont deux artistes suisses, des peintures murales et un message précis : l’environnement se tue à nous laisser vivre, il est temps d’agir.
Tous leurs travaux se concentrent sur la relation entre l’humanité et la nature et l’effet de l’homme et de son système sur le monde. La majorité de leurs œuvres, créées aux quatre coins du monde (Espagne, Inde, Italie, France…) représentent les espèces animales en péril, voire condamnées à disparaître.
L’objectif de chacune de leur oeuvre est d’alerter le public sur les conséquences de l’empreinte écologique. Il s’agit de susciter l’émotion, le choc, puis surtout la prise de conscience. La rue est un lieu qui appartient à tous, fait d’histoires et de rencontres. Grâce à elle, NEVERCREW déverse un message poétique et surtout éternel.
C’est depuis 1996 et après leur formation à l’Académie des Beaux-arts de Milan qu’ils travaillent ensemble et abordent le street art. En plus de la peinture, ils utilisent différentes formes d’expression : la sculpture, le graphisme, l’illustration, la photographie ou encore la vidéo. À leurs débuts, ils s’inspirent de la culture hip-hop et graffiti des années 90, très présente dans leur pays. Les deux graffeurs s’intéressent également aux travaux d’artistes tels que Daim et Eron, René Magritte ou André Breton.
« Ce travail veut faire référence à l’insouciance dans deux logiques qui se chevauchent : Une insouciance qui consiste à agir sans se soucier des répercussions à grande échelle de l’exploitation des ressources, de ce qui précède et suit chaque petite action et, en même temps, une référence à la légèreté du jeu, à tout ce qui est aujourd’hui mis en danger pour les générations qui détiendront l’avenir de la planète. »
NEVERCREW à propos de l’œuvre Fade
2012 est une année qui marque particulièrement le duo puisque la Bally Cultural Foundation les déclare « Artistes de l’année 2012 ». Et la revue Graffiti Art Magazine les inclut dans les cent artistes les plus influents de 2015, dans leur guide de l’Urban Contemporary Art Guide 2015.
Le style de NEVERCREW est visuellement et techniquement hybride : ils combinent une structure graphique simple avec des éléments hyperréalistes. Lorsqu’ils interviennent dans un lieu, leur approche n’est pas de créer une image, mais plutôt de placer les éléments dans l’espace par rapport au contexte. En fait, NEVERCREW compose avec le lieu où il se trouve.
« À une époque pleine d’images, d’informations, de connaissances partagées et de communication ouverte, il y a à la fois la possibilité de prendre conscience de multiples sujets et une nuance de brume. »
NEVERSCREW
La baleine, pour NEVERCREW, apporte avec elle toute son histoire, le pouvoir excessif de l’industrie, de l’exploitation, de la déshumanisation, de la pollution. C’est aussi un mammifère connu de tous, et qui, dans l’imaginaire de chacun a une part de mystère.
“C’est une vision globale, la perception de l’ensemble et de la position de l’humanité en son sein. Une position qui est un poids dans un équilibre, une responsabilité qui demande d’en prendre conscience, des proportions et des déséquilibres.”
NEVERCREW à propos de l’oeuvre “Cluster numéro 3”
En 2016 et 2017, NEVERCREW a participé à de nombreuses expositions collectives, principalement entre l’Italie et les États-Unis, et a réalisé des interventions murales dans des villes comme Manchester, Grenoble, Aalborg, Vancouver, ou encore Los Angeles. Ils ont aussi réalisé deux expositions personnelles : une à Hong Kong à Above Second Gallery, et une à Londres à Unit 5 Gallery.
Puis en 2018, NEVERCREW réalise trois interventions murales sur le Heard Building historique à Phoenix et un travail temporaire chez Le M.U.R. à Paris, un mur important dans la tradition du street art français.
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