N’avez-vous jamais eu le désir de faire l’amour en pleine ruelle, dans une impasse étroite ou sous une porte cochère ? Bridant la spontanéité, le lit n’arrivera surement jamais à la cheville des fantasmes circulant dans l’espace urbain quoique… Terrain de jeux coquins, Nikola Tamindzic a voulu en illustrer toute la puissance érotique en faisant littéralement baiser ses mannequins avec la ville de New-York.
Habitué des shootings de mode pour de grands noms de la presse, ELLE, Vogue, The Sunday Times, The Guardian et bien d’autres, Tamindzic a publié cette année son 1er livre d’art : “Fucking New-York“, compilant ses derniers travaux où les corps féminins s’entremêlent avec l’architecture de la ville. Paires de fesses frottées contre les murs ou les boites à lettres, jambes écartés face à la rue, orgasme sur balcon avec vue imprenable sur les gratte-ciel, on a coutume de dire qu’une relation intime se noue avec la ville dans laquelle on habite au fil des années, peut-être que l’artiste a décidé de prendre cet adage au pied de la lettre ?
Expression d’une féminité forte, quasi-outrancière et dont le corps et ses plaisirs n’appartiennent qu’à leurs détentrices, Tamindzic compose tout de même avec les carcans de beauté occidentaux. Mais cette utilisation des codes esthétiques offrent ce vernis fashion des plus érotiques à ses clichés, jouant avec nos désirs de simples observateurs pervers. Et au-delà de tous ces mannequins à la plastique parfaite, yeux mi-clos et bouches ouvertes, on croise également Stoya, la plus célèbre actrice du porno alternatif, qui sera d’ailleurs au centre de son prochain livre d’art. Une future réflexion visuelle sur les idées féministes et progressistes les plus hot qui agitent nos sociétés ? Affaire à suivre de prêt !
Retrouvez le travail de l’artiste sur son site officiel !