C’est à travers des illustrations profondes que l’artiste vénézuélien Pablo Gerardo Camacho célèbre nos différentes facettes et notre nature sauvage et animale. L’artiste instaure ainsi des atmosphères surréalistes, sombres et parfois un tantinet effrayantes.
Originaire de Caracas, au Venezuela, Pablo Gerardo Camacho vit actuellement à Bogotá, en Colombie où il exerce son métier de designer graphique. Cette passion est présente depuis très longtemps chez lui. En effet, enfant, il accompagnait son père le soir et dessinait pendant que lui faisait ses comptes ou ses croquis d’architecture. Plus tard, l’artiste entreprit des études de communications visuelles qui l’ont emmené à faire des rencontres, à s’intéresser davantage à l’illustration en tant que telle et à en concevoir lui-même.
Aujourd’hui, Pablo Gerardo Camacho est un homme à tout faire. Il réalise des couvertures de livres, des logos et design de marques, des Illustrations, notamment pour les enfants, et il se lance depuis quelque temps dans la photographie. Définissant lui-même son travail comme de l’art pop surréaliste, tout ce qu’il dessine contient de nombreuses références graphiques, de poésie, de films, de musique et d’expériences. Cela en devient une sorte d’amalgame d’éléments qui retiennent son attention, le résultat d’un mélange de styles dont il s’est inspiré et qu’il s’est réapproprié. Son esthétique est donc vouée à évoluer en fonction des choix qu’il prendra, des personnes qu’il rencontrera et de ce qu’il vivra tout simplement.
Ses illustrations dépeignent des univers sombres dans lesquels se mélangent plantes, animaux, bouches, yeux, longs ongles et cigarettes.
Selon lui, l’univers de l’artiste pourrait s’apparenter au titre de MGMT, “Little Dark Age“ : obscur et absurde. La forme des cigarettes et des serpents, de lèvres, de plantes et d’autant d’yeux que possible revient dans pratiquement toutes ses œuvres. Comme s’il en était obsédé. Il explique la présence aussi importante de serpents par son signe astrologique chinois. Il ne semble pas réellement savoir si cela a un lien inconscient, mais il aime penser que si ! Cette omniprésence vient également et surtout de la phobie de sa mère qui lui a appris à en avoir peur. En grandissant et en se documentant sur eux, ils ont commencé à le fasciner. Sublimes et dangereux, comme toutes les meilleures choses de la vie.
Pablo Gerardo Camacho a eu l’occasion de participer à diverses expositions locales dans des espaces culturels à Bogotá depuis 2012. Ses illustrations reflètent un signe de rébellion, de beauté féminine brute. Il rend ainsi les défauts et les vices de la Femme attrayant. Beaucoup de références peuvent être reconnues dans un seul dessin. La particularité de ses œuvres est que vous pouvez y déceler plusieurs messages. Vous pouvez vous inventer une multitude de récits, en fonction d’où votre regard se pose. Là est toute la force de l’artiste, ses illustrations peuvent s’admirer à l’infini.
La principale source d’inspiration de Pablo Gerardo Camacho est le travail de ses collègues et amis.
Stefano Di Cristofaro et Mandy Anselmo en sont des exemples. C’est de leur expression très libre et très sincère que l’artiste se nourrit. Il aime ce qu’il fait et cela se ressent. La culture japonaise est aussi très présente dans le travail de Pablo Gerardo Camacho. Un mélange de sentiments et de compositions génèrent certaines atmosphères et expressions uniques. Le beau, le grotesque et l’étrange du monde influencent largement ses perceptions, et vous pouvez en observer les détails dans le travail de l’artiste.
Dans un futur proche, l’artiste aspire à s’essayer à la peinture. En attendant, vous pouvez retrouver le travail de Pablo Gerardo Camacho sur son site et sa page instagram. Et si son univers vous parle, celui de NVM ou de Candice Roger vous intéressera aussi.