Né en 1963, le photographe new-yorkais Jeff Bark s’est imposé dans le monde de l’art depuis quelques années, avec sa vision terriblement picturale, poétique et pop de l’image. Travaillant désormais avec de grandes marques comme Mercedes-Benz ou avec des célébrités comme Nicki Minaj, il a fabriqué des univers ultra-référencés, tirant leurs origines aussi bien des travaux de réalisateur David Lynch, du peintre Eric Fischl ou de l’illustrateur Norman Rockwel, que de la peinture dite “classique” des maîtres hollandais. Un monde fashion dans lequel se glisse des tons et des lumières rappelant également la Renaissance, avec des scènes construites comme les tableaux de cette période, réemployant les symboles de la mythologie dans une vision pleine d’artifices. Une modernisation audacieuse qui rapproche le contenu de cet imaginaire lointain de notre époque. Sa mise en scène perfectionniste des corps, souvent nus ou affublés d’objets étranges (du simple drap au saladier en passant par le sac à main), tire son essence de la peinture, offrant à ses modèles une grâce et une beauté, à mille lieux des canons instinctifs de notre ère.
Les décors baignés de lumière, tout à fait aphrodisiaques, peuvent aussi devenir bien plus sombres, tirant les individus vers une vulnérabilité qui tranche, les emportant au sein de visuels chaotiques. Un grand maître de l’image, qui rassemble les énergies de la peinture et de la photographie au sein d’une œuvre flamboyante aux accents ésotériques, propre à s’attaquer à la complexité du 21ème siècle.
Suivez l’actualité artistique de Jeff Bark sur son site : http://www.jeffbark.com/
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