Pøbel, l’artiste qui amène le street art à la campagne

Nodd - Le 7 mai 2024

Pøbel est un loup solitaire Norvégien qui, muni de ses pochoirs, arpente les rues de la campagne norvégienne afin d’y amener la culture urbaine.

fresque en islande proche d'une epave d'avion

Nous ne savons pas réellement quel est son nom. Ce que l’on sait en revanche, c’est que Pøbel a commencé à peindre à la fin des années 90. Il a commencé par s’initier de manière autodidacte aux techniques du pochoir et s’est mis à peindre en 1999. Certaines de ses premières œuvres sont apparues en Norvège, dans la ville de Stavanger, puis à Bergen.

A noter cependant qu’en Norvège, les paysages urbains sont rares; l’artiste a donc dû, avec humour et talent, amené la culture graffiti au beau milieu de la campagne ! C’est ainsi qu’il s’est fait connaître au milieu des années 2000 pour avoir décoré des bâtiments abandonnés dans les îles Lofoten, au nord de la Norvège, introduisant le street art dans les zones rurales et dans la nature, ce qui a déclenché un débat sur la signification de l’expression “art de la rue” (lien vers le dossier street art). Depuis, il a fait son bout de chemin et n’a cessé d’améliorer son style présent maintenant un peu partout dans le monde.

Au programme : détournement, humour et précision

Grâce aux pochoirs qu’il utilise, il réussit à obtenir des résultats précis et réalistes. Familier également des œuvres « à message », qui nous renvoie comme un miroir la dérision de nos propres comportements, notamment vis-à-vis de notre Mère Nature, il utilise un ton décalé afin que le rendu final soit plus percutant.

fresque de street art sur des ruines dans la nature par le street artiste Pøbel

oeuvre de street art sur une grange abandonnée

Un conteur d’histoire

Comme l’a confié Pøbel lors d’une interview au site Shorthand, il se voit avant tout comme un conteur d’histoire : « vous savez moi, je suis un conteur, mes œuvres racontent des histoires et chacun en fait sa propre interprétation. C’est un peu comme jeter une bouteille à la mer. On sait ce qu’on met dedans, mais on ne sait pas qui va la recevoir ni dans quelles conditions. » L’interprétation de ses peintures murales est donc libre à tout un chacun.