Une approche expérimentale de la couleur, de la composition des matériaux et des manipulations pour des créations à la fois oniriques, cinématographiques et aliénantes. Retour sur le travail de la photographe hollandaise et croate Sanja Marusic.
Sanja Marusic est une véritable globe-trotteuse qui parcourt le monde à la recherche de décors et de formes avec lesquelles jouer pour enrichir la beauté de ses images. Elle nous interroge sur notre rapport au subconscient, simplifie le corps de ses sujets grâce à la géométrie tout en mettant en avant le mouvement, avec lequel elle s’amuse, pour créer par la forme humaine une danse stylisée à l’enchaînement abstrait. La construction de ses œuvres est très souvent fabriquée de la même façon. Un lieu ou un espace toujours très futuriste et ouvert, un corps énigmatique, une couleur froide et vive, et des objets ou des accessoires singuliers. Elle nous transporte dans une émotion visuelle surréaliste parfois même énigmatique et nous invite dans son univers.
C’est d’ailleurs cet univers si particulier de l’artiste qui fût salué par la critique. En 2013, elle reçoit le prix honorable de la Royal Academy of Art de La Haye et est la même année nominée dans trois catégories pour le Photo Academy Award. Avant ça, en 2009, elle a reçu le premier prix de photographie de mode du magazine Elle, et en 2010 le deuxième prix de la photographie de mode Hollands Diep, un magazine intellectuel public.
Mais aujourd’hui, Beware! vous propose de revenir sur la dernière série de ses œuvres, Flowers in December, ou Fleur en décembre, un voyage fabuleux des terres volcaniques de Lanzarote aux Highlands d’Écosse.
“Je pense en images, pas en mots”. En voyageant à travers des endroits inhabituels et surréalistes, on peut remarquer des similitudes avec le monde photographique saturé de couleurs. À travers cette série, Sanja Marusic nous emmène dans six pays différents sur une période de deux ans. Elle nous montre des portraits dans lesquels la présence humaine est accidentelle voir accessoire, presque dans une inconscience totale de la caméra. Elle joue sur les contrastes, mêle la photographie au collage et crée une désolation associée à une nature très présente. C’est cette nature qui est le véritable protagoniste, le tout sublimé par un feu d’artifice de géométrie aux couleurs primaires.
Si vous souhaitez retrouver l’intégralité de ses œuvres, rendez-vous sur son site internet ou sur sa page Instagram.