L’artiste originaire de Montréal, Stikki Peaches, s’est imposé comme une des figures montantes de l’art urbain. Désormais incontournable, il a su conquérir la scène internationale artistique avec son style unique, et ses tableaux surprenants.
Qui est Stikki Peaches ?
Fils d’un tailleur et d’une designer, il baigne dans l’univers artistique depuis l’enfance, où il transformait déjà des dessins avec des crayons et de la peinture. De par ses parents, c’est tout naturellement qu’il s’oriente vers des études de mode. Bien qu’il ne va pas jusqu’au bout de ce chemin, le monde créatif et l’industrie de la mode l’ont profondément marqué, et continuent de l’inspirer.
Des compositions vibrantes
Stikki Peaches propose des compositions où il combine de nombreuses techniques (photographie, peinture, collage…), dont le style singulier est facilement reconnaissable. C’est tout un panel de méthodes, attaché à la réutilisation et au recyclage, qui met en lumière tout un autre panel d’influences.
Ses compositions, vibrantes, résonnent avec la pop-culture et présentent des personnages incontournables, des icônes artistiques ou politiques, comme Lady Diana, Frida Khalo, ou encore Amy Winehouse. Toutes ces figures différentes, parfois même presque opposées, coexistent autours de thèmes originaux : street-art, tatouage, …
“Et si l’art gouvernait le monde ?”
L’artiste se réapproprie les idoles de notre génération, et de celles passées, en peignant leurs visages à la manière d’un artiste tatoueur fou, et en bouleversant les codes traditionnels (la peau de Batman devient bleue, les cheveux de Steve McQueen sont teints en roses…). Il soulève une question -dont il fait son slogan- de nombreuses fois posée dans l’Histoire de l’art, et digne d’un sujet de bac de philo : “Et si l’art gouvernait le monde ?”. L’art pour lui est un moyen de s’échapper hors du monde matériel qui limite l’artiste, et l’Homme, renvoyé constamment à sa condition.
Cette question a été reprise par de nombreux artistes, sous la forme par exemple de photographies ou tags, comme la célèbre injonction “Make Art Not War” (renvoyant notamment à des pionniers comme John Lennon et Yoko Ono). Il met en lumière une théorie, comme quoi le monde ne connaîtrait pas autant de souffrances, de famines et de guerres, s’il était régit par l’art. On peut se demander si l’âme de l’artiste est plus pure, et plus noble, que celles des politiques et autres dirigeants de ce monde.
En démocratisant la pratique artistique, Stikki Peaches vise à s’éloigner de l’élitisme très présent dans l’art contemporain, et qui semble absurde sous bien des égards. Par son travail accessible à tous, il nous invite, spectateurs, à porter une réflexion et un regard nouveau sur l’importance de l’art.
Sortant de son atelier, Stikki Peaches se confronte au monde réel en peignant les murs de nombreuses métropoles. Son travail, aujourd’hui très populaire, est exposé en Europe, aux Etats-Unis, et au Canada (où il participe à un festival de graffiti tous les ans).
Retrouvez le travail de Stikki Peaches sur son Instagram : @stikki_peaches
Plus d’art sur Beware Magazine, avec Jan Kalab.