Avec un clip tout de paillettes et de portes pas vraiment closes, l’univers punk-queer du groupe Sugar Pills pose sa bande-son sur la part de stupre et de bliss qui sommeille en nous.
Ce qui est beau, avec la nuit, c’est qu’elle semble ouvrir vers des univers neufs, inexplorés, sorte de vaste terrain de jeu où toutes les tentations sont permises. C’est sur cette toile de fond idéale, tout en ombres et en couleurs saturées, que se déroule l’univers du groupe parisien Sugar Pills (Camila – voix, Thomasine – guitare, Valentin – batterie, Jefferson – synthé, Ilario – basse).
De liberté pure
Une jeunesse ivre d’explorer son soi-profond, des genres qui volent en éclats, tout dans le clip du titre Baby Love, réalisé par Camila Djadja, chanteuse-leadeuse du groupe, et Malou Mallerin, n’est qu’ode à la liberté. On y suit, avec délice, les déambulations citadines de garçons qui portent les cuissardes avec une sensualité déroutante, fiers, regards magnétiques, éperdus, avec un Paris qui ne se révèle vraiment qu’aux initiés pour décor.
Côté son, la voix légèrement voilée de Camila plonge l’auditeur dans une pop-punk mélancolique The Cure-esque, portée par une batterie lustrée à la boîte à rythmes, aux pulsations nerveuses que l’on voudrait infinies ; les mélodies de leur EP Pools étire des chroniques désenchantées et sincères (Melancholia), parfaitement calibrées pour un slow de fin de partie amoureuse (Music for Trains) ou pour une ultime virée à travers la ville endormie (Pigalle). Une étonnante plongée au plus profonds de nos désirs.
Pools (EP) – Sugar Pills
1 commentaire
Kate
Merci , merci ! Juste et brillant article des sugar pills !