Dimitris Ladopoulos s’inspire de portraits classiques pour réaliser ses œuvres 2.0. Des peintures du temps du Caravage, face à l’œil de l’observateur, il n’y a pas plus simple. Pourtant, il travaille sur plusieurs aspects en même temps et c’est ce qui rend son travail très intéressant. Il y met du relief en emboitant des morceaux ensembles façon puzzle, donnant ainsi un véritable volume à la création.
Jesus, La Joconde ou une marquise quelconque … Ses sujets sont classiques, son travail surprenant. Dans de simples portraits, il intègre des mesures de géométrie visibles, qu’il laisse délibérément. Toutes ces formes géométriques rendent les peintures de base complètement moderne. Et même parfois futuriste par les couleurs qu’il choisit d’y incorporer ! On semblerait regarder des pixels, un portrait en mauvaise définition. C’est un effet tout à fait voulu au même titre que la texture métallique usée des blocs de couleurs qu’il utilise.
C’est un travail extrêmement minutieux que réalise Dimitris Ladopoulos, puisqu’il se concentre sur le moindre détail qui compose ses tableaux. Vous vous souvenez sûrement du coloriage que l’on faisait dans notre enfance, celui où il fallait colorier une forme selon le numéro inscrit dedans ? Son travail s’apparente un peu à ça, sauf qu’il est mille fois plus détaillé. Il y a une multitude de nuances de couleurs, de formes différentes emboitées. Rien que pour réaliser un œil, on pourrait en compter une centaine, voire beaucoup plus. Et le pire, c’est que l’on ne remarque pas du tout cette dose de travail quand on regarde simplement le tableau. Il faut s’y pencher de très près pour observer les différentes formes qui le composent.