Étienne Poiarez - Le 2 octobre 2017Étudiante en architecture, c’est vers la photographie que Tania Franco Klein se tournera finalement, avec une maîtrise à l’Université des Arts de Londres. Née en 1990 au Mexique, ce sera avant tout vers les États-Unis qu’elle se tournera, nation-phare de la consommation, avec son “American Dream” et son mythe du self-made-man.
Elle trouvera dans cette culture, dans ce contexte social, une atmosphère bien particulière, mêlant isolement, désespoir et paranoïa. Ce seront également la recherche de l’éternelle jeunesse et la course aux loisirs qui lui donneront l’idée d’une série autour des personnages âgées. Le résultat final laisse suinter une angoisse sourde, une ambiance de fin du monde, mêlant bâtisses du fond fin de l’Amérique, aplats de couleurs vives et individus perdus dans l’étrangeté de leur quotidien. On y ressent une énergie assez proche des derniers travaux du réalisateur David Lynch (Lost Highway, Twin Peaks…), avec cette pesanteur dans laquelle baigne les décors à la fois mornes, étranges et poétiques de ses clichés. Avis aux amateurs !
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